Les élections, notamment législatives et présidentielle, sont généralement entamées de contestations de fraude. Pour y remédier significativement à défaut de pouvoir l’éradiquer complètement, la Direction national de l’Etat civil (DNEC) a son petit secret.
Les élections présidentielle et législatives, c’est d’abord le fichier électoral. Et pour avoir un fichier fiable, il revient à avoir un bon Etat civil. Or, il ressort qu’il est très difficile pour ne pas dire impossible de l’avoir ici au Mali tant les gens sont réticents à l’enregistrement surtout quand il s’agit du décès.
Selon le directeur général de la DNEC, notre pays a un excellent taux d’enregistrement de naissance mais connait un très faible taux d’enregistrement de décès avec 87.5 % pour la natalité contre 50 % pour le mariage et 20 % pour la mortalité. « L’Etat civil est un moyen d’identification et de sécurisation des personnes et d’octroi de droit. Car un enfant qui n’a pas d’acte de naissance n’existe pas. Aussi, pour toutes les planifications on a besoin des statistiques de l’Etat civil », explique Dr. Abdoulaye Alkadi.
Face à la réticence, le Directeur général encourage la population à l’enregistrement pour que le pays ait une meilleure gouvernance. « Le fichier électoral dépend aussi de l’Etat civil. Si on n’arrive pas à extraire du fichier tous les décédés on aura forcément un fichier compromis », a-t-il fait savoir.
Alassane CISSOUMA
Source : Mali Tribune