Aujourd’hui, la Chine est le plus grand pays contributeur de troupes parmi les membres du Conseil de sécurité des Nations unies et le 2ème pays contributeur financier après les Etats-Unis avec 863 millions de dollars offerts en 2016.
Une vingtaine de journalistes venant des pays d’Afrique anglophone et francophone séjourne depuis quelques mois en Chine, sur invitation de « The China public diplomacy association », (l’Association chinoise de la diplomatie publique), (ACDP), en collaboration avec « the China Africa Press Center », (le Centre de presse africain de Chine) et le ministère des Affaires étrangères de la Chine, dans le cadre de la mise en œuvre d’un programme de formation de 10 mois ayant pour but de permettre aux médias et journalistes africains d’avoir un meilleur accès aux informations sur la Chine.
Les bénéficiaires de cette initiative ont déjà visité certains grands lieux touristiques de Beijing et de Shanghai, certaines provinces du pays et participé à des conférences ainsi quà des rencontres d’échanges dans les organes médiatiques, les entreprises, les universités etc.
C’est dans cette logique de découverte de la Chine dans toutes ses dimensions que les journalistes africains ont visité le lundi 22 août, le Centre chinois de maintien de la paix, situé dans le district de Huairou, à côté du Lac Yanxi.
C’est aux environs de 14 heures locales, que la délégation de journalistes africains, en compagnie de 5 autres confrères venant de l’Inde, du Pakistan, de l’Afghanistan, du Bangladesh et de l’Arabie Saoudite est arrivée au centre qui a pour mission essentielle de fournir une formation de maintien de la paix, promouvoir les échanges de coopération internationale dans le domaine et conduire une recherche académique sur le maintien de la paix.
Les journalistes ont été, dans un premier temps, accueilli par le directeur du centre, le colonel-major, Zhhou Zhe dans l’une des salles de réunion du centre, avant la visite des installations de l’infrastructure composées de deux parties (interne et externe).
A l’intérieur, le visiteur peut apercevoir une salle de formation des premiers soins, une salle d’identification des mines, deux laboratoires de langues et une salle de communication satellite servant à effectuer des visioconférences.
A l’extérieur, se dresse un camp de maintien de la paix servant à accueillir les soldats. Il est doté d’un poste d’observation, d’une salle de soins, d’une salle de gym ainsi que des dortoirs, etc. Le camp est entouré des installations d’entrainement en plein air, d’un village similaire, d’un champ de mine similaire ainsi que des pistes…
Le colonel-major, Zhhou Zhe, entouré de ses proches collaborateurs a, à travers une présentation en Powerpoint, dressé l’état des lieux de la contribution de la Chine aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, commencée en avril 1990 par le déploiement de cinq observateurs militaires dans le domaine de la surveillance. Il ressort de son exposé que de 1990 à nos jours, la Chine a participé à 24 opérations de maintien de la paix des Nations unies avec un déploiement de 33.000 soldats de la paix.
On retient aussi, à travers les explications fournies par le directeur du centre que c’est en avril 1992 que la Chine a envoyé une unité de génie militaire sous l’Autorité transitoire des Nations unies au Cambodge. C’était la première unité déployée dans une mission de maintien de la paix des Nations unies.
En 2015, la Chine a envoyé son premier bataillon d’infanterie au Sud-Soudan, tandis que de nos jours, un contingent chinois de près de 300 personnes est présent dans notre pays dans le cadre de la MINUSMA.
Aujourd’hui, la Chine est le plus grand pays contributeur de troupes parmi les membres du Conseil de sécurité des Nations unies avec ses 2.496 soldats. Et le 2ème pays contributeur financier après les Etats-Unis avec 863 millions de dollars offerts en 2016. La majeure partie des « soldats chinois de la paix » est déployée en Afrique. Quinze unités constituées de 2403 soldats sont actuellement déployées dans 6 missions en République démocratique du Congo, au Libéria, au Liban, au Soudan, au Soudan du Sud et au Mali. 93 observateurs militaires et officiers d’état chinois opèrent dans 9 missions et au siège de l’ONU.
Les Casques bleus chinois, dans leurs missions de maintien de la paix, s’exercent dans domaine de l’humanitaire, la fourniture de l’eau potable, et l’offre des soins médicaux gratuits aux populations. Ils interviennent aussi dans la construction des infrastructures comme les routes tout en participant à des opérations de détection et de destruction des mines, le transport des troupes et les patrouilles mixtes.
Depuis son premier engagement dans le maintien de la paix, le pays a perdu 17 personnes dont 13 militaires et 4 policiers. Le colonel-major, Zhhou Zhe a rappelé que l’engagement de la Chine dans le cadre du maintien de la paix a été renouvelé par le président Xi Jinping le 29 septembre 2015 au sommet des Nations unies.
Le chef de l’Etat chinois a, au cours de cette rencontre, annoncé que son pays apportera en plus des troupes, une assistance financière à l’Union africaine, pour soutenir la mise en place en Afrique d’une force permanente et d’une capacité de réaction rapide aux crises.
S. TANGARA
Source : L’Essor