Votre site d’infos icimali n’a pas raté le grand rendez-vous de Bamako de Kémi Séba, qui non seulement dénonce la mauvaise gouvernance de l’élite africaine, mais décrit le Président sénégalais Macky Sall comme « un des plus grands visages de la France-Afrique et du néo-colonialisme français, un des plus grands sergents de l’impérialisme français, le maquillage sale de l’impérialisme français ».

Le président de l’ONG Agence Panafricaniste ne mâche pas ses mots quand il s’agit de défendre l’intérêt de l’Afrique continuellement livrée au colonisateur. Parlant du franc CFA, Kémi Séba a expliqué que les pays de la zone CFA peuvent beau changer cette monnaie, mais « si les ressources ne sont pas récupérées par les populations ou que la mal-gouvernance de nos élites est toujours présente, la situation ne changera jamais ». D’où son incitation à la jeunesse africaine à être capables de comprendre que le combat mené est globale contre le néocolonialisme mais aussi contre la mal gouvernance de nos élites, pour la réappropriation de nos ressources.

Et le franco-béninois de tacler le Président sénégalais : « Nous avons organisé des manifestations contre le néocolonialisme de manière générale. L’acte culminant de ces manifestations a été le billet brûlé qui m’a valu l’incarcération puis l’exclusion sous la volonté d’un des plus grands visages de la France-Afrique et du néo-colonialisme français, l’un des plus grands sergents de l’impérialisme français, le maquillage sale de l’impérialisme français qui est monsieur Macky Sall ».

Cet individu, estime Kémi, en agissant ainsi ‘’a cru obtenir de bons points vis-à-vis de l’impérialisme français. Mais l’histoire jugera ceux-qui se sont tournés du côté du violeur plutôt que d’être du côté des opprimés. Macky Sall aura des comptes à rendre à l’Histoire, à Dieu et à nos aïeux de manière générale’’.

Selon l’altermondialiste, la manière dont il a été capables de mobiliser la jeunesse africaine, pour agiter la question de la souveraineté monétaire, religieuse et culturelle et spirituelle a fait que les élites africaines se sont sentis abandonnées dans les pays de la zone CFA, obligés de ressortir des tiroirs   un projet qui avait été complètement laissé à l’abandon, en l’occurrence le projet de la monnaie unique de l’Afrique de l’Ouest : l’ECO

Selon lui, il a fallu que le prolétariat africain se réunisse de manière transnationale et simultanée dans la plupart des pays africains pour que certains Chefs d’Etats et élites africains se réveillent.

« Le projet de la monnaie ECO, qui était là, il y a un certain nombre d’années, prévue, il était décidé qu’il soit rendu public et structuré au début de l’année 2000. Mais, malheureusement la non volonté, l’absence de volonté de la plupart de nos dirigeants a fait que le projet de la monnaie unique a été abandonné, et de nouveau rangé dans ses tiroirs », a longuement explicité monsieur Séba.

CYRIL

Icimali