Le chef de la Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali estime que si le mandat de la Minusma est «plus mobile et plus robuste», il consiste avant tout à protéger «des populations civiles menacées par les terroristes».
Le Tchadien Mahamat Saleh Annadif a participé mercredi à la réunion de chefs d’État ouest-africains autour de la situation au Mali et dans le Sahel.
LE FIGARO. – Quel est le bilan sécuritaire après cinq ans et demi de mandat de maintien de la paix?
Mahamat Saleh ANNADIF. – La situation s’est dégradée depuis 2015, on ne peut le nier. La violence s’est propagée au centre du Mali et au-delà des frontières, au Burkina Faso, au Niger, voire jusqu’à Grand-Bassam il y a trois ans, en Côte d’Ivoire (19 morts, le 13 mars 2016). Mais cette dégradation sécuritaire n’est pas liée au déploiement de la Minusma. Son mandat touche à la stabilisation et au relèvement du Mali, à l’accompagnement de l’armée, après son effondrement en 2012, et de l’administration pour son redéploiement dans le Nord, où elle avait disparu. La Libye, si importante pour comprendre ce qui se passe au Mali, est devenue un arsenal à ciel ouvert après l’assassinat de Kadhafi en 2011. Au moins 60 millions …
Le Figaro