DE LA NÉCÉSSITÉ D’ÉCARTER LES POLITICIENS CARRIÉRISTES Les manifestations en cours dans notre pays sont une forme d’expression, une soif pour le changement nouveau. Ceci s’inscrit dans une dynamique d’une fin probable de l’ancien paradigme qui a atteint certainement ses limites aux regards des aspirations de la nouvelle génération d’élites politiques.
C’est inéluctable, le Mali est l’un des pays au monde qui souffre de nos jours d’une carence criarde de bonne gouvernance. Celle-ci s’est manifestée depuis 2012, date de l’éclatement de la crise sécuritaire qui fait le quotidien du Malien aujourd’hui. L’insécurité est la première maladie de notre pays. Commencée au nord par les groupes armés séparatistes, la crise sécuritaire a permis aux organisations terroristes de s’en prendre au corps d’un Mali malade pour saisir l’aubaine et prendre contrôle des régions du nord dont la présence de l’état ne semble qu’être de nom. Malheureusement, ces terroristes progresseront vers le centre, aujourd’hui devenu l’épicentre de la crise sécuritaire. A cette situation déplorable se sont ajoutés la corruption et le détournement des deniers publics au détriment des projets d’Etat en faveur des citoyens maliens. Un agrégat de maux qui ont finalement fécondé la mal gouvernance où aucun service social public ne semble digne pour couvrir les attentes d’un peuple exaspéré. Les dernières élections législatives, ajouté à la pandémie du COVID-19, seront des éléments détonateurs de la contestation populaire actuelle contre un régime, pourtant bénit par des circonstances atténuantes pendant longtemps. C’est pour cette raison qu’unanimement, tout bon citoyen malien devrait reconnaître qu’il y a un sérieux problème de gouvernance à tous les niveaux dans notre pays. Les revendications actuelles du M5-RFP sont légitimes et personne ne peut les contester certes, mais ceci devra être fait dans une démarche citoyenne pour une bonne refondation des bases d’un nouveau Mali. Cependant, là où le bât blesse, c’est de constater que cette lutte qui est menée aujourd’hui contre le régime du Président Ibrahim Boubacar Kéita n’est pas la première dans l’histoire du Mali. Car depuis 1968 le Mali avait connu un soulèvement populaire contre le régime de Modibo Kéita, en 1991 contre celui de Moussa Traoré et enfin 2012 contre Amadou Toumani Touré. Et si l’on (…) RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DE L’ARTICLE DANS LA PARUTION DU JEUDI 16 JUILLET 2020 KADOASSO I.
Source: nouvelhorizonmali