Le syndicat des travailleurs de l’Administration d’Etat (Syntade) ne veut pas de la Loi n° 2014-015 du 27 mai 2014 portant l’enrichissement illicite et toutes les dispositions qui s’y rattachent. Pour ce faire, il menace d’aller en grève la semaine prochaine pour contraindre le gouvernement à abroger cette loi qui fait obligation à tout travailleur de l’administration de déclarer ses biens.
« Réuni en session extraordinaire le 10 octobre, après une large consultation des structures de base de l’ensemble des régions, dans le respect strict de la démocratie interne des syndicats, le bureau exécutif national Syntade décide: d’observer une grève d’avertissement de 72 heures dans tous les services de l’administration d’Etat (Syntade) à compter du mercredi 25 octobre à partir de minuit au vendredi 27 octobre 2017 à 00h, de relancer ladite grève pour une durée de cinq jours, soit du lundi 6 novembre au vendredi 10 novembre 2017. Si le gouvernement ne prend pas les dispositions qui s’imposent pour abroger purement et simplement la Loi n° 2014-015 du 27 mai 2014 et toutes les dispositions qui s’y rattachent». C’est en ces termes que le Syntade annonce la couleur dans la lettre déposée de préavis de grève déposée sur la table de la ministre du Travail, de la Fonction Publique. Pour son secrétaire général, par ailleurs secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé et ses mandants exigent ni plus ni moins le retrait pur et simple de la loi portant l’enrichissement illicite. Ils interprètent cette loi comme une ingérence dans la vie privée de ses militants.
Du côté du gouvernement, on refuse à tout commentaire. Mais certaines sources indiquent que la loi incriminée serait une exigence des partenaires financiers et techniques du Mali. Donc, le pouvoir est entre le marteau et l’enclume.
Nabi
Par L’Indicateur du Renouveau