Arrêtés dans la nuit du 16 au 17 juin 2018, par les éléments de la Gendarmerie de Toukoto, le gang qui semait la terreur dans la région de Kayes serait au box des accusés terroristes. De sources judiciaire, en effet, le chef de la bande, Sékou Diallo était déjà inscrit sur la liste des personnes recherchées par le procureur du Tribunal de la commune III de Bamako, chargé des questions terroristes.
Les mêmes sources indiquent qu’il a laissé derrière lui son écharpe et son téléphone sans puce sur les lieux de l’opération de braquage. S’y ajoutent les affirmations de la population locale de Didonko où l’intéressé est connu comme détenteur d’un étalage dont la valeur ne dépasse pas 300.000 alors qu’il change constamment de moto. La même source nous confirme que Hama, le Touareg, victime de braquage n’a pas succombé à ses blessures et pourrait servir de témoin oculaire à charge contre Sékou et complices. Toujours de sources locale, Sékou doit aujourd’hui sa vie à un conseiller communal de la commune de Didonko. Pour cause, il a fallu l’intervention de ce dernier pour qu’il échappe au lynchage de la foule. En effet, blessé par sa victime lors de l’attaque, le braqueur en chef a été conduit par ces complices au CSCOM pour recevoir des soins, ignorant que des consignes ont été données à tous les centres hospitaliers de «ne jamais toucher un blessé sans connaitre les causes et avoir au préalable l’autorisation des autorités ». C’est pour se conformer à cette instruction que l’infirmière a avisé le Conseil communal, surtout que le patient y avait été conduit par des compagnons ayant aussitôt disparu.
Transféré à Kita pour complicité dans le dossier, tout converge vers son implication dans les braquages de la commune de Lamidou et sur l’axe Kayes-Bamako et l’efficacité de la justice va certainement se juger à sa capacité de tirer au clair l’affaire. Surtout que les plus hautes autorités veillent particulièrement à la procédure. Et pour cause, tout indique que la bande avait en projet de répandre sa terreur sur toute l’étendue du territoire malien. Probablement lié au Front de libération du Macina d’Amadou Kouffa, le gang de Sékou au-delà de servir de relai de renseignement et d’enrôlement dans la zone pourrait assurer le ravitaillement du front en liquidité.
Amidou Keita
Le Témoin