Avec le coup d’Etat militaire du 18 Aout 2020, beaucoup de maliens craignaient que la chaîne de commandement ne se détériore, laissant place éventuellement au triste scenario de 2012, qui avait plongé tout le Sahel dans l’embarras avec l’invasion du Mali par les djihadistes de tout acabit.
Au contraire, aujourd’hui, plus qu’hier, la situation sécuritaire au Nord et au Centre de notre pays est plus sous contrôle de nos Forces armées et de sécurité qui sont d’ailleurs de plus en plus offensives, car ragaillardies avec leurs camarades aux commandes.
Pour le moment, tel n’est pas le cas. Et mieux, nos FAMas, à travers différentes opérations menées, les semaines passées « contrôlent la situation », apprend-on de la hiérarchie militaire qui se réjouit de la montée en puissance de nos forces de défense et de sécurité dans leur lutte implacable contre le terrorisme au Nord et au Centre du Mali.
Dans un communiqué de la Cellule de communication des FAMas, en date d’hier jeudi 27 août 2020, il y ressort qu’une vingtaine de GAT (Groupes Armés Terroristes) a été neutralisée, suite à l’attaque complexe contre les FAMas à Douentza. « L’aviation est arrivée sur zone, une vingtaine de GAT a été neutralisée », précise la Cellule de communication des FAMas. Une situation qui assurait les maliens, exacerbés par les attaques terroristes et les violences intercommunautaires.
Depuis le coup d’Etat perpétré par la junte militaire, regroupée au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), le Mali est sous la menace de sanctions de la communauté internationale et des voisins du Sahel, préoccupés du fait que la situation actuelle du pays ne perturbe la dynamique enclenchée par ceux-ci contre le terrorisme dans le Sahel.
En tout cas, la situation semble sous contrôle. Car du côté des nouvelles autorités maliennes, sous la conduite du CNSP, les lignes au front se renforcent davantage depuis quelques jours. Pour preuve : le mercredi 26 août 2020, le secteur 3 du théâtre Centre de l’opération Maliko a renforcé ses capacités d’opération avec la réception de nouveaux véhicules de combat « blindés » de type typhon. Un jour avant, la même position des FAMas a réceptionné des drones multifonctionnels. Et leur impact se fait déjà sentir sur le terrain face aux groupes terroristes qui ont enregistré de fortes pertes.
Toute chose qui traduit, estiment certains observateurs, que la chaîne de commandement militaire, malgré quelques dissentiments, parvient tant bien que mal à maintenir ses rangs « soudés ». Un acte de haute portée militaire et sécuritaire à l’actif des jeunes officiers qui ont pris le pouvoir sans aucune infusion de sang, qui doit dissiper toute crainte de la communauté internationale et des pays voisins quant à leur capacité d’éviter un éventuel chamboulement du Mali. Ce qui pourrait avoir des répercussions néfastes sur la stabilité des pays du Sahel. Car la chute du président ATT en 2012 avait laissé le champ libre aux groupes terroristes qui affichaient même des intentions de venir à Bamako.
Aujourd’hui, plus qu’hier, la situation sécuritaire au Nord et au Centre du pays est plus sous contrôle de nos Forces armées et de sécurité qui sont de plus en plus offensives, car ragaillardies avec leurs camarades aux commandes.
Avec ce nouveau mental de fer de nos FAMas, certains maliens se demandent si le commandement militaire malien n’était pas commandé de l’extérieur, ou s’il ne subissait pas une pression qui limitait ses interventions et par conséquent réduisait ses résultats ?
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews