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C’est quoi une Transition ?

Depuis le mardi 18 août 2020, suite au coup d’Etat militaire perpétré par la junte, regroupe au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), dirigé par le colonel Assimi Goita, qui a contraint le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, à la démission, le Mali vit une transition, la 3ème de son histoire récente (mars 1991, mars 2012, et août 2020).

Qu’est-ce qu’une transition politique ?

Les réalités conjoncturelles obligent souvent à évoquer certains concepts ou notions qui ont trait à l’actualité. Notre pays doit avoir dans un bref délai une transition démocratique qui mérite d’être élucidée juridiquement. Qu’est-ce qu’une transition politique et quelles sont ses conséquences pour un Etat ?

La transition par éclaircissement coïncide avec une étape intermédiaire et provisoire de la gestion de l’Etat en raison de certaines circonstances. Autrement dit, la transition démocratique est un processus politique caractérisé par le passage progressif d’un régime à un autre.

Elle peut avoir lieu dans des conditions très différentes comme par exemple le cas d’empêchement temporel ou absolu du président de la République ou encore par un coup d’Etat militaire.

Dans les deux premiers cas, l’approche est déterminée dans la Constitution. Mais, lorsqu’il s’agit de junte militaire, les compromis paraissent être indispensables, car en plus des questions de mise en place du gouvernement, ces auteurs négocient souvent leur immunité avant de quitter le pouvoir. Comme le cas du Chili sous Augustin Pinochet.

La transition politique s’étale en général sur plusieurs mois ou des années et dans des contextes très différents, selon les circonstances et les réalités politico-militaires du pays concerné. Dans tous les cas de figure, elle consiste à mettre en avant la nécessité d’un développement économique et social comme préalable à l’émergence de la démocratie.

Mais faut-il encore dire que seuls ces facteurs favorisent le succès de la transition ? La réponse est non, car lorsque l’intégrité territoriale du pays est menacée par un quelconque conflit, le principe du maintien de la paix devient l’un des fondements et cela va de soi que la reconquête de cette intégrité prime.

En effet, il ressort des analyses, qu’il n’existe pas de solution magique, mais davantage une nécessité de gérer de manière satisfaisante et habile un ensemble de problèmes théoriques et pratiques inhérents à la réalité qui est propre à chaque histoire donc à chaque Etat.

La transition démocratique comprend deux phases principales qui sont la transition politique et la consolidation de la démocratie.

Le premier désigne le passage d’un régime à un autre et le second les défis majeurs qui consistent à assurer une évolution relativement stable du processus démocratique engagé dans la transition. Toutefois, il est à noter que la transition démocratique entraine le plus souvent l’abandon des anciennes règles du jeu politique et suscite l’apparition de nouveaux acteurs politiques et de nouvelles configurations stratégiques.

Autrement dit : « Certains meurent et d’autres naissent ! ». La transition démocratique que vit notre pays actuellement n’est pas une exception en la matière. Le futur gouvernement d’union nationale favorisera l’émergence de nouveaux leaders et entrainera du coup la descente aux enfers de certains anciens.

Cette nouvelle transition politique au Mali doit être une occasion pour trouver les solutions aux maux qui entravent son essor social, économique et culturel. Ces maux ont pour noms : mal-gouvernance, la corruption, le népotisme, l’impunité, etc.

Aussi, doit-elle mettre en place des institutions (président de la République et Assemblée nationale), à travers des élections crédibles et transparentes.

Par ailleurs, lors des rencontres entre la délégation de la CEDEAO et le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), la junte a souhaité une transition de 3 ans sous leur présidence. Une demande qui a été rejetée par la CEDEAO qui a proposé une année.

Pour certains observateurs, « le pouvoir est une drogue et si les militaires arrivent à la goûter, ça va être compliqué ».

Ainsi, d’aucuns estiment qu’aucun investisseur du monde ne viendra faire les investissements au Mali. D’ailleurs, ils sont nombreux ces investisseurs internationaux qui ont déjà plié leurs bagages.

Seydou K. KONE

Source: Bamakonews

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