En réaction au renversement du pouvoir, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a placé le Mali sous embargo, alors que le pays souffrait de la crise sécuritaire et sanitaire.
Comment le M5-RFP qui a engagé le combat pour la « libération du peuple malien » peut observer ce dernier souffrir sans réagir, suite aux sanctions de la CEDEAO, contre le Coup d’Etat du 18 août 2020, qui n’est que le « parachèvement de son combat.
Aujourd’hui, pour beaucoup d’observateurs, le M5-RFP devrait se mobiliser, pour faire entendre à l’organisation sous régionale que c’est le peuple qui est victime de cette sanction.
Aussi, soutiennent-ils, il ne s’agit pas de défier l’organisation sous-régionale, mais d’engager une médiation avec les Chefs d’Etat sous la conduite de l’Iman Mahamoud Dicko, autorité morale du M5-RFP, pour soulager les populations, déjà éprouvées.
« C’est le moment de se mobiliser. Il s’agit de la restauration de la nation malienne par le maliens, pour les maliens. Nous ne devons pas croiser les bras pour voir les choses se dérouler. Donnons-nous la main pour sortir notre pays de cette situation. Tout le monde sait que l’Etat du pays est grave », déclarait l’iman de Badalabougou au Monument de l’Indépendance, suite au Sommet extraordinaire de la CEDEAO le 27 juillet.
En outre, les analystes estiment qu’à travers une mobilisation pacifique de la population, ou avec des appels à fonds à l’endroit des partenaires techniques et financiers, la force de ce regroupement hétéroclite pourrait permettre la levée ou l’assouplissement des sanctions prises pas la CEDEAO dont le Mali est membre à part entière, mais dont la participation aux activités et instances de décision est suspendue jusqu’à nouvel ordre, en raison du coup d’Etat du 18 août 2020.
Cette forte mobilisation des maliens prouvera que le M5-RFP est un mouvement dont le souci est l’amélioration de la gouvernance publique et des conditions de vie des maliens dont il entend toujours exprimer les préoccupations.
Toute chose qui coupera cours aux prétentions de certains adversaires qui taxent ces leaders uniquement intéressés par le pouvoir et de sa gestion après-IBK.
En tout cas, d’autres pensent que cette crise doit être une occasion pour le pays de repenser sa politique de commercialisation et de consommation des produits made in Mali et d’être plus indépendant. Toute chose qui requiert des sacrifices et la renonciation à certaines facilités.
Andiè Adama DARA
Source: Bamakonews