Le Réseau ouest-africain pour le développement des médicaments antipaludiques (ROAMA ou WANECAM en anglais) a organisé du 15 au 17 mai dernier un congrès scientifique dans notre capitale. Premier du genre, ce congrès a réuni autour des chercheurs maliens, leurs homologues du Burkina Faso, de la Guinée Conakry, de la Gambie, de la Suède, de la Grande Bretagne, de l’Allemagne et de la France. Les travaux dudit congrès se sont déroulés à l’Hôtel El Farouk de Bamako.
Le coordinateur de WANECAM M. Abdoulaye Djimdé dans son intervention a insisté sur la gravité de la maladie pour laquelle ils se retrouvent ici à Bamako. « Le paludisme demeure un problème majeur de santé publique et de développement économique de l’Afrique sub-saharienne » dira-t-il. C’est pourquoi, les médicaments antipaludiques restent encore la pierre angulaire de la prise en charge des cas de paludisme. De ce fait, le parasite du paludisme a la fâcheuse habitude de développer des résistances aux médicaments antipaludiques. Chose qui rend indispensable la mise au point et le développement clinique constant de nouveaux antipaludiques.
Pour M. Djimdé, les objectifs du contrôle du paludisme ne pourraient être atteints sans une forte implication de ces scientifiques qui sont directement affectés par cette terrible maladie dans leur vie de tous les jours.
Durant ces journées d’échanges et de partage, plusieurs communications orales et écrites ont été présentées par des chercheurs aguerris et jeunes, tous membres du réseau. S’agissant du ROAMA, son objectif principal est de développer une sous-région composée du Burkina-Faso, de la Guinée Conakry et du Mali, bien équipée de sites d’essais cliniques et de laboratoires.
Le recteur de l’Université des sciences des techniques et des technologies de Bamako (USTTB), pour sa part dira que le WANECAM et son établissement ont dirigé ensemble pendant sept ans une formidable aventure de recherche. Ce qui a permis à des chercheurs du Nord et du Sud de conjuguer ensemble leurs efforts pour l’atteinte des objectifs nobles du réseau. Cela s’est résumé par la contribution effective au développement clinique de deux nouveaux médicaments à savoir : l’artesunate-pyronaridine et la dihydroartemisinine-piperaquine ; le renforcement des capacités humaines des équipes sur le terrain ; le renforcement de l’infrastructure de recherche dans les laboratoires ; la constitution d’une véritable équipe de recherche transnationale etc. Quant à l’Université, « elle vous réitère ses vives félicitations et réaffirme sa disponibilité pour soutenir les orientations futures du réseau » s’est engagé le recteur.
Diakalia M DEMBELE
Par 22 Septembre