D’après nos dernières informations proches du Conseil national de la transition (CNT), une correspondance a été envoyée au président de l’organe législatif de la transition pour la mise à disposition d’un de ses conseillers nationaux, un ancien député de l’Assemblée nationale (2014-2019). Bien avant cela, les conseillers nationaux s’étaient prémunis contre une éventuelle poursuite judiciaire, en mettant dans leur règlement intérieur qu’ils bénéficient d’une immunité parlementaire. D’où leur réticence à accepter la poursuite d’un des leurs.
Le président de la Cour constitutionnelle a été très clair en affirmant haut et fort que les membres du CNT sont des conseillers nationaux. Ils ont été nommés par le président de la transition. Il est composé d’anciens ministres, d’anciennes personnalités et d’anciens chefs militaires.
À partir de cette composition des membres du CNT, il fallait s’attendre à une telle remontrance du président Malick Diaw. Des gens nommés par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, milliards seraient- ils sur le point de devenir une menace contre lui-même ? Un simple règlement intérieur ne peut pas servir de loi ? Dans ce ping-pong entre la justice et les conseillers nationaux, le peuple saura qui détient le vrai pouvoir.
La Cour constitutionnelle est juge de la constitutionnalité des lois et elle garantit les droits fondamentaux de la personne humaine. Les règlements intérieurs des institutions passent à la Cour constitutionnelle avant leur mise en application pour leur conformité par rapport à la loi.
Inter De Bamako