Au Tchad, la police a interpellé depuis une dizaine de jours plus de 1 000 étrangers vivants à Ndjamena et autour de la ville. Même si l’opération est présentée comme un contrôle de routine, elle est motivée par la menace d’une attaque de la part de Boko Haram dont le chef a menacé le Tchad dans la dernière vidéo qu’il a publié.
Contrôle de pièces d’identités dans la rue, aux gares routières, sur les marchés, fouilles inopinées dans les maisons : les services de sécurité, police et gendarmerie ont multiplié des interventions à Ndjamena et en périphérie depuis que le Tchad a décidé d’entrer en guerre contre la secte islamiste Boko Haram.
En une dizaine de jours d’opération, les services de sécurité ont interpellé plus de mille étrangers en situation irrégulière. « Nous avons eu à interpeller plus de mille personnes de différentes nationalités. Nous avons beaucoup de Nigérians, des Centrafricains, des personnes qui n’ont aucun papier pour la plupart. Après nous allons les classer par pays, [et] pour ceux, dont leur pays ont des représentations diplomatiques au Tchad, nous allons les [leur] confier et pour les autres nous allons étudier au cas pas cas », a expliqué le commissaire Paul Manga, porte-parole de la police nationale.
C’est un travail qui va continuer précisent les services de sécurité qui appellent les citoyens à dénoncer toute présence suspecte. Le commissaire Paul Manga précise l’action des autorités tchadiennes : « Le message que nous lançons à la population de Ndjamena c’est qu’elle soit vigilante et qu’elle dénonce toutes les personnes suspectes qui vivent dans les différents quartiers car la situation qui se passe dans nos pays voisins, c’est la situation dûe à Boko Haram, qui tue des milliers de personnes et il ne faut pas que cela se répercute sur nous. »
Source: RFI