Si le Mali et la France disent avoir l’objectif commun d’éradiquer le terrorisme au Sahel, les méthodes divergent encore sur le fond et la forme.
C’est dit : « Il n’y a pas de déphasage entre le Mali et la France. » C’est dit et au plus haut niveau en la personne du Premier ministre de la transition, Moctar Ouane, à l’occasion d’une récente interview sur RFI. Ancien patron de la diplomatie malienne au temps du président Amadou Toumani Touré (ATT, décédé en novembre) et ambassadeur du Mali à l’ONU sous son prédécesseur Alpha Oumar Konaré, l’homme connaît le poids des mots pour faire passer un message. Celui qu’il adresse aujourd’hui à Paris est pesé au trébuchet : les négociations avec les groupes terroristes sont une « opportunité » pour rétablir la sécurité sur l’ensemble du pays, explique-t-il, et doivent être envisagées comme un « prolongement de l’action militaire ».
Source : marianne