L’Union européenne financera la construction d’un nouveau siège de la force anti-terroriste du Sahel au Mali, après la destruction de l’ancien quartier général lors d’une attaque qui a fait trois morts, a déclaré le chef de la politique étrangère du bloc.
Deux soldats et un civil ont été tués lorsqu’une voiture piégée a explosé devant le quartier général de la force du G5 Sahel dans la ville de Sévaré, au centre du Mali, le 29 juin.
L’attentat-suicide a été revendiqué par un groupe djihadiste, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), la principale alliance djihadiste liée à al-Qaïda au Sahel.
La force antiterroriste du G5 Sahel a été en juillet 2017. Son mandat est de lutter contre le terrorisme, le crime organisé transnational et la traite des êtres humains dans la région du Sahel.
Il devrait s’étendre à 5.000 hommes, répartis en sept bataillons: deux du Mali et du Niger et un du Tchad, du Burkina Faso et de la Mauritanie. Ils se déploieront le long de la bordure sud du désert du Sahara pour travailler aux côtés de milliers de soldats déployés dans l’Opération Barkhane dans le Sahel et dans la mission de maintien de la paix de l’ONU (Minusma)
À ce jour, la force a reçu un soutien financier de 100 millions d’euros de la part de l’UE, bien que 400 millions d’euros annoncés lors d’une conférence internationale des donateurs à Bruxelles le 23 février aient été lents à se concrétiser.
Le secrétaire général des États-Unis, Antonio Guterres, s’est engagé à poursuivre son soutien à la force, qui devrait être pleinement opérationnelle en mars. Son déploiement a subi des retards et la force est mal équipée.
Guterres et la France, ont fait pression pour que la force accélère son travail et ils ont fait pression pour un financement américain, qui s’ajouterait au soutien technique de Minusma.
Mais le 23 mai, les Etats-Unis ont déclaré qu’ils s’opposaient à un mandat du Conseil de sécurité pour la force ainsi qu’à un financement direct des Etats-Unis