Donald Trump avait annoncé la semaine dernière vouloir rompre avec l’Organisation mondiale de la santé. Le directeur de cette dernière a déclaré ce lundi espérer poursuivre sa collaboration avec les États-Unis.
Le chef de l’OMS a dit lundi vouloir continuer à travailler avec les États-Unis malgré l’annonce la semaine dernière par le président américain Donald Trump qu’il rompait les liens entre son pays et l’agence sanitaire de l’ONU.
? Les contributions et la générosité du gouvernement et du peuple américains au profit de la santé mondiale pendant de nombreuses décennies ont été massives et ont apporté de grands bienfaits à la santé publique dans le monde, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus.
L’OMS souhaite que cette collaboration se poursuive, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse virtuelle depuis Genève.
L’OMS emploie 7 000 personnes
En pleine pandémie de nouveau coronavirus, Donald Trump, qui avait déjà suspendu la contribution financière accordée par son pays à l’OMS qu’il accuse de complaisance envers Pékin, a mis en exécution vendredi sa menace de couper les ponts avec l’agence onusienne.
Les États-Unis vont rediriger ces fonds vers d’autres besoins de santé publique urgents et mondiaux qui le méritent, a-t-il déclaré à la presse.
Agence sanitaire des Nations unies, l’OMS est une institution multilatérale créée en 1948. Énorme machine de 7 000 employés présents dans le monde entier, son fonctionnement et ses missions sont tributaires des crédits accordés par ses États membres et les dons de bienfaiteurs privés.
Les États-Unis premier contributeur
Avec 893 millions de dollars apportés sur la période 2018/2019, soit environ 15 % du budget de l’OMS, les États-Unis en sont le premier bailleur de fonds, devant la fondation Bill et Melinda Gates, premier contributeur privé, l’Alliance du vaccin Gavi, le Royaume-Uni et l’Allemagne, et loin devant la Chine et ses 86 millions.
La contribution américaine va essentiellement en Afrique et au Moyen-Orient. Environ un tiers de ces contributions co-finance les opérations de lutte contre les urgences sanitaires, le reste étant d’abord consacré aux programmes d’éradication de la poliomyélite, à l’amélioration de l’accès aux services de santé et à la prévention et la lutte contre les épidémies.