La situation de l’école malienne est inquiétante aujourd’hui plus que hier. Le contexte dans lequel le pays est plongé montre à suffisance qu’une année blanche est inéluctable. Avec les arrêts incessants de cours depuis le début de l’année et les grèves incessantes des syndicats de l’éducation et cette pandémie de la Covid-19, l’école malienne tend vers une année blanche.
L’arrivée de la pandémie a davantage paralysé notre école avec les arrêts de cours et cela malgré les cours annoncés à la radio et à la télévision pour les classes d’examen. L’avenir de notre école et de nos enfants est aujourd’hui menacé.
La fermeture de l’école pour cause de crise sanitaire devrait permettre aux autorités de négocier et de convaincre les syndicalistes pour une reprise des cours annoncés pour le 2 juin. Les autorités, selon nos informations, trainent encore les pieds.
Les syndicalistes sont plus que jamais déterminés à aller jusqu’au bout pour faire aboutir leurs revendications. La situation sanitaire dans laquelle le pays est plongé avait permis aux syndicats de mettre un peu d’eau dans leur vin et ils étaient disposés à aller autour de la table des négociations.
La réouverture annoncée des cours pour des raisons d’examen et pour sauver l’année scolaire avec cette nouvelle politique. Est-ce en ouvrant l’école pour les classes d’examen et en laissant les autres ordres d’enseignement fermés on sauve l’année scolaire ?
Dans ces conditions l’on ne sauve pas l’année scolaire. Vouloir sauver l’école dans ces conditions est déplorable et aussi un sacrifice des enfants. Les cours accélérées annoncés pour le 2 juin prochain est un leurre car en deux semaines de cours les enfants n’assimileront rien.
Vouloir faire les examens dans la précipitation est suicidaire car cette précipitation n’arrange nullement les apprenants, surtout au regard du niveau de l’école. C’est inquiétant ! Le spectre de l’année blanche est encore là.
Dieffa Traoré
Source : Notre Printemps