Les bénéficiaires des logements sociaux de N’Tabacoro ont fortement interpellé hier mardi 2 février, au cours d’un meeting, le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Dramane Dembélé par rapport à l’occupation des espaces publics par des operateurs économiques véreux. Plus d’une centaine de bénéficiaires des logements sociaux ont pris part à ce meeting pour dire non à l’occupation de leurs espaces publics.
L’essentiel des interventions ont porté sur une école réalisée, en un rien de temps, par un proche du ministre Dramane Dembélé sur l’espace qui était réservé au marché des logements sociaux de N’Tabacoro.
Au début, les populations pensaient que c’est une école publique en construction, mais à la fin des travaux, elles découvrent qu’il s’agissait plutôt d’une école privée.
Aujourd’hui, la principale difficulté à laquelle sont confrontés les bénéficiaires des logements sociaux demeure l’absence d’infrastructures sociaux de base notamment marchés, centres de santé mais aussi et surtout les écoles.
C’est d’ailleurs pourquoi, certains bénéficiaires trainent le pied à occuper les logements qui leur ont été attribués.
Face à cette situation, les bénéficiaires des logements sociaux ont clairement fait savoir au cours du meeting que la réalisation des logements sociaux n’a pas de sens sans la réalisation de marchés, d’écoles publiques et de centres de santé, surtout quand on sait que ces logements sont destinés aux pauvres.
C’est pourquoi, les manifestants ont exigé que l’école privée construite sur l’espace destiné au marché, soit transformée en école publique ; ou elle sera simplement et purement démolie. En tout cas, c’est l’ultimatum qui a été lancé au ministre de tutelle par les bénéficiaires des logements sociaux de N’Tabacoro.
L’identité du vrai promoteur de ladite école n’est pas connue, mais certaines indiscrétions laissent croire qu’elle appartient à un membre de la famille du ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat.