A la retraite, un ex-directeur général de la gendarmerie refusait de céder la résidence officielle. C’est sous la pression du nouveau DG, le colonel Mody Berthé, qu’il a libéré l’appartement.
L’affaire fait grand bruit au sein de la gendarmerie nationale notamment dans le milieu des officiers. Il s’agit de la décision du directeur général de la gendarmerie, le colonel Mody Berthé, de mettre à la porte un de ses prédécesseurs.
Ce dernier occupait jusque-là le logement d’officier qui lui avait été mis à sa disposition quand il était directeur général de la gendarmerie nationale. Ne cherchez pas loin, l’appartement en question est juste à quelques mètres de la Maison de la presse. Selon des sources, malgré les multiples avertissements qui lui ont été adressés pour libérer la maison, ce gradé de la gendarmerie n’a pas cédé.
De Tiéfing Konaté à Diamou Kéita, en passant par Mady Boubou Kamissoko à la tête de la direction générale de la gendarmerie, l’ancien DG n’avait pas été inquiété et continuait d’occuper la résidence officielle. Car, ses successeurs n’avaient pas pu l’en déloger et les interventions auprès de plus hautes autorités n’avaient rien donné.
A sa prise de fonction, Mody Berthé a réitéré cette demande, mais l’officier traînait les pieds. Ce qui a choqué, c’est le fait que cet ancien directeur général de la gendarmerie est admis à faire valoir ses droits à la retraite.
La suite est que le colonel Mody Berthé tenait déjà à la résidence officielle, mais ne l’obtiendra pas facilement. Finalement, le directeur général de la gendarmerie a opté pour la méthode forte et donné un ultimatum à son aîné.
Ce dernier avait opposé un niet catégorique pendant un bon moment. Mais, sachant que la situation se corsait et sur conseils d’autres officiers, l’ancien DG de la gendarmerie a fini par obtempérer. Depuis quelques jours, la résidence de la gendarmerie nationale est mise à la disposition du directeur général Berthé qui a déjà commencé les travaux de rénovation.
En tout état de cause, si cette situation a trainé, c’est parce que le département de tutelle n’a pas joué son rôle. Car, seul un directeur général de la gendarmerie nationale en fonction est habilité à loger dans la résidence en question.
A.M. C.