Les logements sociaux du Mali sont gérés par l’OMH dont l’échec s’annonce de plus en plus patent. Toutes les flagrantes irrégularités, constatées et dénoncées depuis des années n’ont pu pousser cette structure à ramener l’ordre et le respect des textes.
Les plus graves violations sont commises par les entreprises de construction auxquelles les marchés sont attribués et qui ne sont soumises à aucun contrôle sérieux.
Le constat sur les logements sociaux sont alarmants pour les bénéficiaires qui sont obligés de rendre ces habitats un peu plus dignes et présentables.
Au lieu de faire son mea culpa, selon nos sources, des bénéficiaires auraient été discrètement contactés par des agents de l’Office malien pour d’éventuelles pénalités à tout ceux qui ont procédé à un quelconque travail sur leur logement. Des sommations n’ont jamais été officiellement faites par l’OMH à l’endroit de ceux qui rafistolent leurs logements.
De plus en plus, ces maisons perdent en qualité et en dimensions. Des bâtiments sans annexes, sans grilles de sécurité, avec des murs que mêmes des enfants peuvent sauter, c’est le triste constat que vivent et tentent de remédier certains bénéficiaires. La remise des clés, prévue pour le dimanche 22 Septembre dernier, a été renvoyée aux calendes grecques.
Des sources rapportent que l’OMH envisagerait des pénalités de plus de 200.000 contre tous les bénéficiaires qui ont, ne ce reste que posé une pierre sur leurs logements. Cela paraîtrait bizarre et paradoxal car certains agents sont sur les sites qu’ils surveillent en permanence.
S’agit-il de ceux qui ont modifié le bâtiment principal? Une source à l’OMH calme le jeu. Je ne saurais me prononcer sur une telle question. Je sais que certains travaux sont tacitement permis par nos soins, mais je ne sais pas jusqu’où certains ont pu aller » lance notre interlocuteur.
Ce serait anormal, explique l’organisation de défense du droit au logement, Moussa Touré : « nous avons appris aussi cette information mais nous attendons de voir clair. Ce serait dommage et inacceptable que des responsables de l’Etat veuillent pénaliser des gens bénéficiaires qui ont eu le courage de corriger le sale travail des entreprises. Nous avons d’ailleurs introduit une requête à la Cour suprême pour des faits avérés de violation des textes. Il s’agit de logements inoccupés depuis 2015, de la démolition constructions illicites et la situation des 50 destinés aux démunis » a réagi Moussa Touré.
Quelques rares bénéficiaires ont certes modifié leurs logements d’après nos constats sur le terrain. Certains ont été parfois arrêtés en plein travail par les agents de l’urbanisme, appuyés par les forces de sécurité. Le département est donc alerté face à un vent qui pourrait balayer fortement.
L’urgence, c’est la signature des conventions des bénéficiaires des 3743 logements dont certains ont aménagé depuis des mois, ignorant la passivité et le retard des autorités. Un peuple sous tension est capable de tout.
L’autre mouvement, celui de l’égal accès aux logements sociaux, œuvre aussi d’arrache pieds afin les logements en attente d’attribution puissent être livrés dans de brefs délai. C’est aussi un mouvement dont les investigations sont de nature explosive pour tous ces gestionnaires qui prennent certaines libertés.
À suivre
Source: Page Facebook le Figaro du Mali