Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires sont confrontés à de graves difficultés pour accéder aux personnes déplacées et aux populations réfugiées au Burkina Faso, alors que l’insécurité grandit dans le nord-est du pays, a déclaré vendredi le porte-parole du HCR Babar Baloch lors d’un point de presse tenu au Palais des Nations à Genève.
Quelque 500 000 personnes ont déjà été contraintes de fuir à l’intérieur du pays, dont 300 000 au cours des trois derniers mois, a précisé M. Baloch, ajoutant que le nombre de personnes déplacées pourrait atteindre 650 000 d’ici fin 2019.
“Des personnes ayant fui les violences témoignent d’attaques menées contre leurs villages par des extrémistes qui recrutent souvent de force les résidents masculins, sous la menace d’une arme. Ils tuent ceux qui résistent. Ces militants ont également volé du bétail et d’autres possessions”, a-t-il indiqué.
“Nous demeurons extrêmement préoccupés concernant la sûreté et la sécurité des communautés locales et des 26 000 réfugiés maliens qui ont tous été affectés par les récentes attaques violentes des militants dans la région administrative du Sahel au Burkina Faso”, a-t-il poursuivi.
“Nous appelons à redoubler d’efforts pour assurer la sécurité de la population civile et l’accès humanitaire à toutes les personnes touchées dans la région. Le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ont adopté en septembre dernier les Conclusions de Bamako, réaffirmant leur engagement à protéger les civils”, a-t-il affirmé.
Selon le HCR, les 13 régions du Burkina Faso accueillent actuellement toutes des personnes ayant fui la violence. La région Centre-Nord accueille le plus grand nombre de déplacés. F