De nos jours, on déplore de plus en plus les problèmes de la violence, de l’alcoolisme et du tabagisme chez les jeunes. Le goût infini pour les films en est pour beaucoup. Sans faille, le cinéma importé a une mauvaise influence sur la bonne éducation du jeune public. Surtout quand il s’agit des films qui véhiculent des images prohibées à la consommation publique.
De nos jours, à un certain âge, les jeunes ont davantage tendance à embrasser les interdits, plutôt que de suivre les restrictions imposées par les autorités. A tel point qu’on se demande, s’il ne faut pas accentuer le contrôle aux frontières afin de prévenir ces différents dangers.
Certes, il existe déjà des directives (films déconseillés ou interdits à une certaine tranche d’âge par exemple) afin d’éviter qu’un public trop jeune ait accès à des films susceptibles d’influer de manière néfaste sur leur comportement. Mais ces indications sont devenues même des signes d’attirance pour les mineurs.
A cet effet, avec l’évolution de la nouvelle technologie, du téléchargement illégal, ces mineurs ont plus en plus facilement accès à n’importe quel film. De plus, on constate que les recommandations fournies par les différents organismes de régulation sont en décalage par rapport au public visé par le film. Pour preuve, les annonces sur les films à caractère pornographique sont de nature à attirer le public jeune. Idem pour les films d’horreur, qui s’adressent très clairement à une tranche d’âge plus jeune, avide d’images terrifiantes et meurtrières. C’est donc aux parents et aux personnels des cinémas ou des magasins qui diffusent et commercialisent ces films de surveiller les jeunes pour contrer l’emprise du cinéma et du film sur eux.
Moussa Bakayoko, âgé de 50 ans et de statut médecin, se demande sur l’intérêt que les producteurs tirent en montrant de telles images. « Comme précédemment pour la publicité, le fait qu’un personnage fume, boive, se batte ou use d’un vocabulaire plus ou moins vulgaire donne davantage de réalisme au film » affirme-t-il. C’est pourquoi, il propose que l’image donnée à ce personnage soit contrôlé. Ainsi, le personnage qui vit de haine et de bière fraîche ne devrait plus être montré comme quelqu’un de « cool » qui, contrairement au « loser de service », brave l’interdit.
« Il est donc évident que le spectateur préférera à s’identifier au personnage qui n’a pas peur de dépasser les limites plutôt qu’à ce pathétique personnage qui ne fume ou ne boit pas mais dont l’espérance de vie sera néanmoins plus longue que celle de son comparse » estime M. Bagayogo.
Ainsi, même si cette influence nuisible du film sur le public n’est pas très clairement prouvée, on peut s’attendre des réalisateurs et des producteurs une attention particulière afin de ne pas véhiculer des idées qui peuvent attenter à la santé physique ou mentale du public.
«Les médias permettent de développer les apprentissages et mettent à disposition une véritable bibliothèque, des documentaires et de nombreuses références pour développer le savoir des jeunes. Les jeux vidéo permettent de développer les cognitions et la rapidité de réaction et de décision, notamment les jeux de stratégie. Enfin, les réseaux sociaux donnent la possibilité aux jeunes d’échanger les points de vue parfois très enrichissants», souligne Kassim Sangaré.
Toutefois, selon Assa Camara, la télévision doit être interdite de 0 à 2 ans et très contrôlée après cet âge tant, en temps d’exposition qu’en qualité de programmes.
Aoua Traoré