Le président du Haut Conseil Islamique, l’imam Mahmoud Dicko, convie les Maliens – sans distinction d’âge, de religion et de sexe – à une grande marche contre l’insécurité et la mal gouvernance. C’était samedi dernier, aux environs de 22h30 mn, sur les antennes de Radio Nyéta.
Pour le président du Haut Conseil Islamique, le Mali est à un tournant de son histoire : écoles fermées, grèves, insécurité, massacre de populations civiles, dont le dernier en date a fait 160 morts à Ogossagou…
Il s’agit, dit-il, à travers cette marche, d’attirer l’attention du président de la République et de son gouvernement sur leurs responsabilités vis-à-vis de leur peuple.
Peut-on continuer à gérer un pays comme ça ? s’interroge l’imam Mahmoud Dicko. Avant d’égrener les maux qui minent notre pays : grèves, écoles fermées, insécurité, massacre de populations civiles, dont le dernier en date aura été celui du village d’Ogossagou où, le 23 mars dernier, 160 peulhs – dont un enfant de 10 jours – ont été assassinés par de présumés chasseurs Dozos…
Il est temps, dit-il, de mettre fin à ce cycle infernal que vivent les Maliens depuis bientôt sept ans.
Son porte-parole Kaou Djim, appelle l’ensemble des Maliens à se retrouver, vendredi 05 avril, après la prière, à la Place de la Liberté. Il s’agit, dit-il, de protester, non seulement, contre le massacre d’Ogossagou ; mais aussi, de dénoncer la mal gouvernance, dont le pays fait l’objet.
Et le président du Haut Conseil Islamique de conclure, la gorge nouée par la colère : « Le peuple malien va s’assumer et assumer son destin ! ».
Oumar Babi
Source: Le Canard Déchaîné