Après l’épisode IBK, il ne faut plus compter sur l’imam Mahmoud Dicko pour faire le plein des suffrages aux élections maliennes. L’autorité morale du M5 l’a tacitement laissé entendre, il y une dizaine de jours, en déclarant sur l’Ortm qu’il n’est pas le faiseur de roi qu’on croyait. Faut-il le croire pour qui sait qu’il tire discrètement les ficelles de la CMAS sans jamais admettre qu’il en est plus un président actif qu’un président d’honneur ? Quoi qu’il en soit, à défaut d’être faiseur roi, il est quand même un vrai tombeur de souverain. IBK, son allié de naguère, vient d’en faire dramatiquement les frais après une série de manifestations populaires conduites de main de maître par l’ancien président du Haut conseil islamique.
Le président récemment déchu n’est pas le seul. Les ennuis de son prédécesseur à Koulouba n’ont commencé qu’avec la déstabilisation de son régime et sa fragilisation consécutive au vote du Code des personnes et de la famille. ATT a certes résisté à la vague mais ne s’en est jamais remis jusqu’au coup de grâce de la soldatesque majestueusement savouré par le président du HCIM de l’époque. Jusqu’où va s’arrêter le bourreau des présidents maliens à l’actif duquel on peut également ajouter la chute d’un faiseur de roi comme Soumeylou B Maiga de son piédestal «primatoriale»
Source: Le Témoin