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Ligne de force : Mali-Maroc : Nouveau départ

Le séjour de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à Bamako, en septembre 2013, pour participer, aux côtés d’une soixantaine de chefs d’Etat et de hauts dirigeants internationaux, à la Grande cérémonie de prise de fonction du président Ibrahim Boubacar Kéïta dont il était l’invité d’honneur, avait donné le ton. Pas seulement à cause de son caractère historique (c’était la première fois que l’actuel Souverain du royaume chérifien se rende au Mali, depuis son avènement sur le Trône de ses Glorieux Ancêtres en 1999) mais aussi à cause des actes posés.

 

Saouti labass haidara journal independant mali

Le premier et le plus emblématique est d’être resté trois jours d’affilée dans notre capitale. Comme pour montrer qu’il se sent chez nous comme chez lui au Maroc, «une terre bénie de Dieu», pour emprunter l’expression à son vénéré père, feu le Roi Hassan II. Et que les deux pays, unis par plusieurs siècles d’histoire commune, ne font qu’un seul à ses yeux.

 

 

Le deuxième acte posé a été de partager avec les musulmans du Mali, ses frères en religion, la grande prière du vendredi à la Mosquée Fayçal de Bamako. Dans l’humilité recommandée par l’islam et parce qu’il est le Commandeur des croyants (Amir El Mouminine).

 

 

Enfin, troisième geste qui a couronné (c’est le cas de l’écrire) la visite royale : l’annonce, vite suivie d’effet, de l’installation d’un hôpital de campagne à Bamako pour la prise en charge gratuite de malades indigents et la formation sur trois ans de cinq cents imams pour libérer l’islam au Mali de l’étau de l’obscurantisme et juguler la menace de faire de notre pays un Afghanistan sahélien. Ce qui constituerait un péril pour tous les pays de la zone, maghrébins et subsahariens. Voire l’Europe toute proche.

 

 

La visite officielle qu’a entamée le Souverain marocain, depuis hier et pour cinq jours, s’inscrit dans le droit fil de cette retrouvaille avec l’ambition d’aller loin au-delà de la symbolique, de creuser de nouveaux sillons et d’emblaver de nouveaux espaces dans le champ immense et combien prometteur de la coopération maroco-malienne. Sous l’impulsion personnelle de Sa Majesté Mohammed VI, celle-ci a pris, ces dernières années, un essor prodigieux.

 

 

Maroc Telecom a racheté 51% du capital social de la SOTELMA et en a fait un opérateur performant et prospère. La Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE bank) qui détient 27,38% du capital de la BDM-SA, a contribué à en faire la première banque de la place et la quatrième de l’UEMOA. Avec l’expertise du puissant Groupe Attijariwafa bank, qui contrôle 49% de son capital, la BIM-sa se prévaut d’être le  » premier réseau bancaire au Mali aussi bien en points de vente qu’en guichets et distributeurs automatiques « ;  elle s’est vu attribuer le label de «  banque la plus dynamique du Mali  » et revendique le statut «d’acteur majeur du développement ». Outre ces deux mastodontes, Bank of Africa Mali et Banque Atlantique sont les autres établissements bancaires qui fonctionnent avec des capitaux marocains (BMCE bank et Banque populaire). Le secteur de l’agriculture aussi gagne du terrain avec l’exportation accrue d’engrais de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) vers le Mali.

 

 

Cette coopération, selon certaines sources, place le Maroc au premier rang des investisseurs africains au Mali.  Elle promet d’être portée à une échelle plus vaste avec les nombreux accords qui seront signés entre les deux parties à la faveur de cette visite officielle royale. Ils portent sur des domaines aussi variés que la production et la distribution de l’eau potable, les aménagements hydrauliques (forages, barrages, irrigations, etc.), l’agriculture, l’élevage, le transport aérien, la santé (avec la construction d’une clinique de standard international à Bamako), la formation, etc.

 

 

La sécurité ne sera pas en reste. Le Maroc, jusque-là, a  observé un certain retrait par rapport à la question sécuritaire dans l’espace sahélo-saharien, laissant toute latitude à l’Algérie d’imposer son hégémonie qui, hélas, s’est révélée d’une exaspérante inefficacité. Il entend désormais occuper la place qui est la sienne. C’est dans cet esprit que le Roi Mohammed VI a reçu récemment des émissaires du MNLA.

 

 

Pour les inviter à porter ce message à ce groupe armé: renoncez à toutes formes de violence et engagez-vous résolument et définitivement dans la voie tracée par la CEDEAO et la communauté internationale : le dialogue.

 

 

 

Par Saouti Haidara

SOURCE: L’Indépendant

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