Plusieurs travailleurs de l’hôtel de l’amitié de Bamako ont été licenciés depuis quelques mois. Jugeant abusif leur licenciement, les travailleurs concernés ont décidé d’organiser une série de manifestations aux envions du dit hôtel. Ainsi depuis le mardi dernier, la soixantaine d’agents concernés se regroupent devant l’établissement pour un sit-in. Les travailleurs sont soutenus dans leur démarche par plusieurs mouvements de jeunes et des activistes.
Dans leurs propos, les manifestants indiquaient qu’ils ont été injustement renvoyés par la Direction sans respect de leurs droits.
‘’ Ils nous ont mis à la rue comme des animaux alors que nous avons des charges de famille. Qu’ils nous mettent dans nos droits, c’est la seule chose que nous demandons !’’, a indiqué un des manifestants. Du côté de l’hôtel, un cadre rapporte que l’établissement n’a commis aucun abus. Quoi qu’il en soit, les travailleurs licenciés entendent mener le combat jusqu’à l’atteinte de leurs objectifs. Pour y parvenir, ils ont décidé de continuer le sit-in pendant plusieurs jours.
’’ si on doit même passer tout notre temps, nous sommes prêts à le faire tant que les dirigeants de l’hôtel continuent à faire sourde oreille à notre message’’, déclare un manifestant.
Par ailleurs, cette situation etait prévisible car l’hôtel de l’Amitié traverse des périodes difficiles depuis sa réouverture après le départ de la Minusma des lieux.
En effet, souffrant déjà de la crise multiforme de 2012 avec la réduction des voyages touristiques vers le Mali, les hôtels ont souffert des conséquences de COVID-19 avec la fermeture des frontières. Les chambres ne sont plus toutes occupées par les voyageurs en raison de la restriction des déplacements à travers le monde. Cependant, certains observateurs estiment que
« la Direction de l’Amitié n’aurait certainement pas suivi toutes les règles en matière de licenciement des travailleurs ».
(Affaire à suivre)
Mahamane TOURE
NOUVEL HORIZON