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Libération du nord malien : Des mensonges d’Etat?

Les présidents malien et français ont récemment déclaré à New York que le Mali a retrouvé l’ensemble de son intégrité territoriale. Quelques heures plus tard, ils ont été démentis par les faits, c’est-à-dire, par une série d’incidents dans le septentrion malien.

kidal-armee MALI

A l’occasion de la dernière Assemblée générale des Nations Unies à laquelle ils ont tous deux participé, le président français, François Hollande, que tout le monde félicite pour avoir ordonné une intervention militaire ayant eu pour résultat d’enrayer l’avancée jihadiste vers le sud du Mali, et le chef d’Etat malien, Ibrahim Boubacar Kéita, reconnaissant envers la France pour cette intervention, ont déclaré que l’opération Serval et les forces de la Minusma (Mission internationale des nations Unies pour la stabilisation du Mali) ont permis à notre pays de recouvrer l’intégrité de son territoire national, et que la paix s’y dessine. Quelques heures plus tard, le Mnla (Mouvement national de libération de l’Azawad, indépendantiste et terroriste) et le Hcua (Haut conseil pour l’unité de l’Azawad, réunissant des groupes islamo-terroristes et narcotrafiquants), tous deux composés essentiellement de ressortissants des communautés touarègues, faisaient une déclaration dans laquelle ils annoncent leur retrait du processus de dialogue enclenché par l’Accord préliminaire signé, en juin dernier, entre le gouvernement malien et ces groupes à Ouagadougou.

 

Cette déclaration a aussitôt été suivie d’incidents assez révélateurs de l’état d’esprit des groupes armés et de leur prédisposition à revenir à leurs amours premières: l’insécurité et la destabilisation. Agression des gardes de l’unique banque de la région de Kidal, attentat-suicide contre le camp militaire de Tombouctou, attaque d’un check-point chargé de garder la Banque malienne de solidarité (Bms) à Kidal, échanges de tirs nourris entre les militaires et des individus armés. Aussitôt, les forces françaises et onusiennes s’interposent entre les forces de défense et de sécurité et protègent ces groupes armés qu’un porte-parole de la Minusma appelle individus « non identifiés » qui, pourtant, sont connus et identifiés

Mais, le doute n’est point permis, notamment après l’ »accrochage » entre armée nationale et éléments du Mnla près de Léré et de la frontière avec la Mauritanie, et depuis le retrait des groupes armés du processus de dialogue.

 

De fait, les groupes armés n’ont jamais eu l’intention de s’engager dans un processus de paix. Pour preuve, ils ont refusé de désarmer et de se cantonner dans des sites choisis dans la région de Kidal, préférant occuper des zones stratégiques dans l’ensemble des régions du nord (notamment Léré qui relève de la région de Tombouctou et Ménaka qui est un cercle de Gao). De plus, après s’être longtemps opposés à l’entrée de l’armée et de l’administration à Kidal, les groupes armés touaregs ont fini par accepter un petit contingent militaire qu’ils ont « cantonné » dans un campement et les responsables de l’administration qu’ils ont logés dans les bâtiments de la mairie pendant qu’eux-mêmes prennent leurs quartiers au gouvernorat de la région, contrôlent la station régionale de la chaîne publique, Ortm (Office de radio télévision du Mali), rackettent les populations, briment les militaires. Tout cela sous la protection des forces étrangères présentes à Kidal.

 

Aujourd’hui, l’exaspération semble être à son comble du côté des militaires qui n’entendraient plus suivre la politique de dialogue et de réconciliation et ne pensent qu’à imposer leur souveraineté effective sur l’ensemble du territoire national. Et ils ont le soutien total des populations exaspérées par la Minusma et Serval qui demandent aux forces de défense et de sécurité d’accepter une autre armée à leurs côtés et sur leur territoire, par des individus qui prétendent qu’ils ne sont pas en état de belligérance, alors que le seul fait de porter des armes ou de les diriger contre les forces loyalistes, est un casus belli, par le médiateur qui demande aux autorités maliennes de faire à des terroristes rebelles une offre de paix, alors qu’il s’agit pour celles-ci de prendre immédiatement l’option de la guerre pour circonscrire définitivement ou durablement tout risque d’implosion dans cette zone du Mali qui ne connaît que rarement la paix et la sécurité.

 

Les autorités, qu’on pare de la légitimité et de la légalité, depuis que la communauté internationale a imposé une élection présidentielle et qu’IBK a été élu, doivent se défaire maintenant de la tutelle trop encombrante de ses alliés. Après tout, si la France est intervenue au Mali, c’était aussi pour empêcher les groupes jihadistes de prendre en otage les dizaines de milliers d’Occidentaux qui vivent dans ce pays. Il est vrai, François Hollande et tous les autres devaient être remerciés et jouir de la reconnaissance des Maliens. Cela a été fait à plusieurs niveaux, par le président par intérim, Dioncounda Traoré, le président élu, IBK, et le citoyen lambda. Maintenant, ça suffit, il faut se mettre au travail et s’attaquer aux nombreux défis, dont le développement, la sécurité et la paix, qui ne peuvent être obtenus que par la fermeté dans l’action, la justice, la lutte contre l’impunité et tous les autres abus. Il faut justifier cet adage: «Qui veut la paix, doit préparer la guerre !».

 

Abdel Hamy

Insécurité : Des militaires se battent enfin !

On nous a dit qu’ils ne voulaient pas aller au front pour casser du rebelle touareg, du terroriste arabe, du jihadiste narcotrafiquant. Pourtant, il y a quelques heures, ils ont trouvé le moyen de se battre, pour prouver qu’un militaire est avant tout fait pour le combat. En effet, lundi dernier, dans la ville garnison de Kati, il y a eu des affrontements entre militaires. Ces militaires se sont battus entre eux, non pas pour avoir l’honneur et le privilège d’aller défendre l’intégrité territoriale de leur pays, mais pour avoir, sans avoir combattu au front, des galons d’officiers.

 

Ce serait d’anciens membres ou proches du Comité national de redressement de la démocratie et de restauration de l’Etat, le Cnrdre responsable du renversement du président démocratiquement élu, Amadou Toumani Touré, en mars 2012. Les ex-putschistes reprocheraient à la hiérarchie de les avoir oubliés dans la distribution de médailles et de galons, eux les vrais instigateurs et auteurs du coup d’Etat contre la démocratie ; eux qui doivent mériter de la Nation mieux que quiconque, à commencer par ce capitaine bombardé général quatre étoiles, parce que tout simplement il aurait récupéré une mutinerie pour la transformer en putsch et en prendre la paternité, ou ce lieutenant-colonel promu colonel parce qu’il a réussi à organiser une élection émaillée de nombreuses lacunes et insuffisances.

 

Ils aimeraient aussi bénéficier de promotion comme ces officiers qui ont eu le courage d’aller sur le théâtre des opérations afin de défendre l’honneur de leur pays. Bizarre !

 

Abdel HAMY

Source: Le Katois

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