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Libération de SALIF DIARRAH de Maliactu.net : La lueur contre leur leurre !

Le Mali, dans l’exercice de la liberté de presse, continue d’assombrir les annales de son histoire. La dernière violation, marque d’un banditisme de personnes non identifiées, remonte à l’enlèvement et la séquestration de nos trois confrères de Maliactu. Même si les hypothèses ont révélé quelques-unes des raisons qui pourraient fait l’objet de leur enlèvement, il reste que jusque ce lundi, Salif Diarrah qui est directeur de Publication reste toujours en détention dans les locaux de la Brigade d’Investigations Judiciaires.    

Les premières rumeurs distillées par certains confrères, indignes d’être de la corporation, faisaient référence à un chantage contre un maire dont la plainte date de Novembre 2018. Ce maire auprès de qui, notre rédaction a longuement insisté sans réponse favorable. Nos nombreux appels et sms n’ont eu qu’une mise en attente de sa part sous prétexte qu’il est trop occupé.

Les premières associations, à savoir le MPV MaliAppel Mali et l’UNAJOM avaient, à travers leurs communiqués de presse condamner l’enlèvement et demander la libération de nos trois confrères. L’appel a été entendu en moitié car le lendemain, deux d’entre eux, Aliou Hassèye et Issa Coulibaly ont recouvré la liberté vendredi vers 21 heures.

Cette affaire, dont la justice même a eu du mal à qualifier d’éventuels fait nous montre d’abord l’inconscience de bien de confrères prêts à vendre leur âme au diable. Nous sommes respectueux de beaucoup d’hommes, au plus haut niveau de la République. Mais la confraternité est sacrée et des babouins de la presse ne l’ont pas encore compris.

Comment-ont-ils pu être plus efficaces et plus rapides que les enquêteurs ? Pourquoi ont-ils bêtement et indignement tenté d’enfoncer des confrères ? Cela n’étonne personne, car la moralité de chacun de nous est connue. Nul parmi les hommes ne frôle la perfection.

Cette atteinte a fait sortir la maison de la presse de sa réserve car l’heure est grave. Elle a vigoureusement condamné cet enlèvement de confrères, sans laisser place ni à la loi ni à leur vie privée. Cela n’est pas digne d’un Etat de droit a lancé Ramata Diaouré, assistée de Talata MaïgaDramane Aliou Koné et Mamadou Diadié Sacko (Saxe). Les journalistes de Maliactu ont été embarqués manu militari avant de faire circuler, par d’indignes confrères, qu’ils ont été arrêtés dans un cyber.

Pour Saxe, il n’y a pas de mot pour qualifier le régime. Pour lui, c’est deguelasse, c’est malhonnête. Ceux qui ont fait cet acte sont des bandits. « Des petits policiers ou un petit procureur ne peuvent se permettre d’agir de la sorte. Qu’ont-ils comme valeur que des journalistes n’ont pas ? »

Quant à Dramane Aliou Koné, les journalistes doivent rester vigilants en tout lieu et en toute circonstance : «Il y a un combat qui commence. On va entrer dans une phase extrêmement violente. Dans six mois c’est les élections, personne n’est à l’aise, tout le monde est inquiet, les choses iront en crescendo. »

Hier lundi, les confrères conscients qui étaient disponibles ont répondu nombreux à l’appel de la faitière pour exiger la libération de Salif Diarrah, directeur du site d’information Maliactu. Le président de la maison était en première ligne pour attendre que notre confrère soit présenté à un juge.

Le procureur avait échangé avec trois représentants des confrères sur place. Il leur a fait savoir que les unités d’enquêtes ont interpellé les 3 journalistes dans un endroit qui leur a semblé être un cyber-café. Aussi le procureur relève que Salif Diarrah n’est pas arrêté en tant que journaliste puisqu’on lui reproche les faits de chantage, d’atteinte à l’intimité d’une personne à travers la diffusion  de vidéo compromettante et enfin il est accusé d’extorsion illégale de fonds.

Dans tous les cas, précise le procureur, les enquêtes se dirigent vers notre confrère. Le juge Baba Faradji n’a pas hésité à accorder à notre courageux confrère Salif Diarrah, une liberté injustement atteinte par des bandits qui ont agi sans aucun document attestant de leur légalité. Apres sa sortie triomphale du tribunal, le point levé, un sourire naturel, Salif a été conduit à la maison de la presse, accompagné d’un de ses avocats Me Zana Koné.  Les deux confrères  enlevés avec lui étaient aussi de la partie encouragés par d’autres journalistes constamment mobilisés.

A l’accueil, Talata Maïga, administrateur de la faitière qui a remercié toutes les bonnes volontés qui se sont mobilisées. A son tour, Salif Diarrah a lancé ceci : « Merci à tout le monde »

ABC

Figaro Mali

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