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L’honorable Mamadou Hawa Gassama : « Il faut chasser le gouvernement Moussa Mara »

Le député élu à Yélimané, Mamadou Hawa Gassama, a tenu ces propos le samedi 20 décembre 2014 au Centre international de conférence de Bamako (CICB) à l’occasion de la conférence des cadres Parena et sympathisants autour du thème : le Mali, le processus d’Alger, la stabilité du Sahel.

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La conférence qui a été animée par Tiébilé Dramé, président du parti, a enregistré la participation de plusieurs personnalités de la classe politique et de la société civile comme Soumaïla Cissé, Ibrahima N’Diaye respectivement président et 2e vice-président de l’URD ; Ahmadou Abdoulaye Diallo, président du PDES ; Younouss Hamèye Dicko du RDS ; le professeur Tamba Doumbia de l’Université de Bamako etc.

C’est le conférencier dans sa communication qui avait donné le ton en traitant le régime du président IBK de tous les péchés d’Israël. Pour le président du Parena, Tiébilé Dramé, depuis l’avènement d’IBK au pouvoir, les scandales se multiplient mais leurs auteurs continuent de narguer impunément le peuple malien, faisant du Mali le Royaume de l’impunité.

« Dans tout autre pays, des mesures conservatoires auraient conduit à l’éloignement même temporaire de ceux qui ont été associés à ces affaires. Mais au royaume de l’impunité  » foyi ma bo a la » (sans aucune conséquence) », a expliqué le conférencier.

Sur le processus d’Alger, le président du Parena réclame une table ronde sur la question. Pour arrêter les attaques terroristes au Nord du Mali, l’opposant Tiébilé Dramé veut qu’on soustraie les jeunes maliens des mouvements jihadistes comme le Mujao, Sariat Al Forqane, en dialoguant aussi avec eux. « Pourquoi ne parlerons pas avec ces peulhs maliens du Mujao qui sont à la frontière du Niger ?

Pourquoi parler seulement avec ceux qui sont allés à Alger ?

Ce sont des Maliens et en leur parlant cela pourrait contribuer à arrêter les attaques actuelles dans le Nord du pays ».

En ce qui concerne la stabilité du Sahel, le président Dramé estime que la coopération sous-régionale (G5), régionale (processus de Nouakchott) et internationale est nécessaire pour lutter contre le terrorisme et stabiliser le Sahel.

Toutefois, a-t-il souligné, tous ces efforts seront insuffisants si la détermination nationale connaît de failles et des faiblesses. « Chaque pays doit avoir une stratégie nationale fondée sur une vision et une évaluation des menaces et des défis ainsi que des solutions combinant ouverture au dialogue, restructuration et professionnalisation des forces armées, des services de renseignement et de sécurité ».

Interrogé sur le sens de ses visites rendues au président Ibrahim Boubacar Kéita et à l’ancien chef d’Etat, Amadou Toumani Touré (ATT), à Dakar à l’occasion du forum sur la sécurité au Sahel, la semaine dernière, Tiébilé Dramé a été clair.

« En ce qui concerne ATT, c’est un grand-frère, un ami, un ancien chef d’Etat victime d’un coup d’Etat et c’était ma première fois d’être à Dakar depuis qu’ATT y est. Les valeurs de notre société recommandent qu’en des situations pareilles, qu’on aille lui donner un bonjour.

Pour le président IBK, nous étions tous logés dans le même hôtel et j’ai sollicité une audience auprès de son protocole pour lui donner aussi un bonjour. Evidemment, les échanges ont porté sur la situation sécuritaire qui était d’ailleurs l’objet du forum.

S’il y avait quelque chose de secret, comme certains le pensent, je n’allais pas demander au parti de faire un communiqué relatif à ces visites. Dans tous les cas, la visite rendue à IBK au Sénégal ne change rien au fond des divergences que nous avons avec le régime ».

Au cours des débats, plusieurs personnalités se sont prononcées sur le thème de la conférence.

Le député élu à Yélimané, Mamadou Hawa Gassama a comparé la gouvernance d’IBK à une hypocrisie.« On ment au peuple, on ne respecte pas ses engagements. Ce sont là les signes de l’hypocrisie, selon Dieu lui-même et c’est ce que nous vivons aujourd’hui au Mali ».

A en croire l’honorable Gassama,« l’opposition avait été qualifiée d’apatride quand elle avait déposé une motion de censure contre le gouvernement Moussa Mara à l’Assemblée nationale, mais aujourd’hui, c’est la majorité même qui veut de cette motion de censure. Les opposants ne sont ni des ennemis, ni des rebelles.

Il faut faire partir ce gouvernement comme ont su le faire les Burkinabé avec Blaise Compaoré ». Et le député d’en vouloir aux Maliens pour leur trop grande patience : « les Maliens sont intelligents, mais négligents ».

« Le document sur lequel on est en train de discuter en Algérie est tellement mauvais qu’il ne faut même pas s’y référer », a martelé pour sa part le président du PDES, Ahmadou Abdoulaye Diallo.

« Nous vivons un moment où la légèreté et la faiblesse sont au pouvoir. Cela est tellement grave et nous le constatons du sommet de l’Etat au plus petit cadre. Le pays est à l’envers. Plus que jamais, les pouvoirs publics n’ont été aussi légers dans ce pays.

D’où la nécessité pour l’opposition de constituer un pôle fort », a martelé le secrétaire général du parti PS Yelen Kura, Mamadou Sanogo.

Source: Autre presse

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