Les députés du pays des hommes intègres sont appelés à trancher ce jour jeudi 30 octobre le débat qui a cours dans leur pays depuis bientôt deux ans sur la possibilité ou non de permettre à Blaise Compaoré de briguer un troisième mandat.il ont ainsi le choix , soit de rentrer dans l’histoire en votant massivement contre le tripatouillage de la constitution ou de maintenir le statu quo d’une démocratie sans alternance depuis les années 90.
Tous les démocrates africains retiennent donc leur souffle ce jour, pour savoir si les parlementaires burkinabè oseront franchir le Rubicon de la mise à la retraite forcée de Compaoré. Il auraient ainsi fait l’économie de la forte tension politique qui a précédé la chute de Wade au Sénégal pour ne rien dire des vicissitudes scabreuses des printemps arabes .L’enjeu du vote de ce jour dépasse donc le seul Burkina car d’autres présidents en fin de mandat(les deux Congo Brazzaville et Kinshasa, notamment)attendent de voir ce qui va se passer au Ouaga ce jour .
Certes, les jeux semblent déjà faits, après l’accord intervenu il ya quelques jours entre, la Cdp parti majoritaire au pouvoir(81députés et son allié de l’Adf(18 députés ).Accord au terme duquel ce dernier se serait engagé à voter la modification de la loi fondamentale . La majorité qualifiée pour obtenir le sésame du troisième manda, sans recourir au référendum étant de 96 députés. Mais la forte mobilisation des opposants le jour de la gigantesque marche de Ouaga de mardi dernier peut faire réfléchir certains députés indécis du camp présidentiel et leurs alliés de la 25ème heure .Ce faisant, ils auraient rendu un fier service aux citoyens africains las de ces hommes forts d’Afrique dont la seule force repose sur la cupidité et l’extrême vénalité des classes politiques africaines prêtes à sacrifier les intérêts de leurs populations démunies sur l’autel de leurs ambitions politiques.
source : lanouvelletribune.info