ADDIS ABEBA – Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a pris jeudi pour un an la présidence tournante de l’Union africaine (UA), lors du 22e sommet de l’organisation panafricaine à Addis Abeba, a constaté une journaliste de l’AFP.
M. Aziz remplace le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, qui lui a passé le relais en ouverture du sommet dans la capitale éthiopienne.
En prenant la présidence de l’UA, le président mauritanien a salué le travail remarquable de son prédécesseur et promis de travailler avec les membres de l’UA pour que notre continent prenne sa juste place dans le monde.
Ex-général putschiste, Mohamed Ould Abdel Aziz, né en 1956 au nord-ouest de Nouakchott, a été élu en 2009 à la tête de son pays, dans des conditions contestées par l’opposition, après avoir pris le pouvoir par la force un an plus tôt.
Il a notamment mené une politique très active contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui l’a menacé de mort.
A l’origine, le sommet de l’UA, qui rassemble 54 nations africaines jeudi et vendredi, devait avoir pour thème central l’agriculture et la sécurité alimentaire. Mais les combats toujours en cours au Soudan du Sud et les derniers développements en Centrafrique sont venus bouleverser ce programme.
Au Soudan du Sud, deux camps s’opposent depuis mi-décembre, l’armée gouvernementale et des forces regroupées derrière l’ancien vice-président Riek Machar.
Malgré un accord de cessez-le-feu signé le 23 janvier, les affrontements continuent dans plusieurs régions. En six semaines, des milliers de personnes ont été tuées et 800.000 chassées de chez elles.
Quant à la Centrafrique, où une force de l’UA – la Misca – et un contingent de l’armée française sont déployés, elle est en crise depuis mars 2013, lorsqu’une rébellion à majorité musulmane a renversé le président François Bozizé, déclenchant une spirale de violences intercommunautaires dont les civils sont les premières victimes.
Le conflit a fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés. Après la démission du président de transition et ex-chef rebelle Michel Djotodia, une femme, Catherine Samba Panza, lui a succédé et un nouveau gouvernement a été formé.