Personne ne sait aujourd’hui, ce que serait demain. Demain reste un mystère à jamais résolu. Inconnu et imprévisible.
Qui sait demain ? Hier, qui savait aujourd’hui ? Avant-hier, qui savait hier ? Personne. Surtout dans ce monde d’aujourd’hui, dont peu se souviennent ou se rappellent de ce qui s’est passé hier. Comment savoir pour demain, si on oublie si vite hier ?
Demain reste un grand mystère, cher grand-père. Une équation inconnue où tous les calculs peuvent fausser à l’heure du décompte. Quand on regarde les images des marches du M5-RFP en 2020. Ces boulevards remplis de politiques et d’imams pour te faire partir. Leurs cris ! Leurs mots ! Leurs colères ! Tout espérant un rêve illusionniste.
Quand on voit ces imams et ces leaders religieux prêchant Allah et politique. Des avocats, des vrais acteurs de 1991, des présidents partis politiques jurant que faire tomber un président démocratiquement élu, allumera des lampes d’espoir pour le Mali. Que cela mettrait fin à l’insécurité et le sous-développement.
Quand on voit la force et l’énergie avec lesquelles, ces leaders se battaient. Leur dévouement pour faire tomber un président élu. Et voir aujourd’hui, comme en ‘’Taïchi’’ ou en ‘’Aïkido’’, ou même le karma, que ces mêmes forces se sont retournés contre les mêmes acteurs. Forcés les un à s’exiler, d’aucuns en prison, d’autres au silence ou à l’alignement forcé. Hélas !
Si l’on savait demain, aucun parti politique ne serait au boulevard avec le M-5RFP, aucun imam d’ailleurs et aussi, aucun n’allait se tenir à l’écart, se disant, qu’il n’est pas concerné. Si l’on savait demain, beaucoup allaient répondre oui, à l’appel de la Cédéao et de la communauté internationale. Si l’on savait demain, beaucoup n’allaient pas fermer leur commerce pour le boulevard.
L’être restera toujours cet éternel ignorant de demain qui nage dans l’océan d’aujourd’hui et allant vers ce demain dont il ignore grandement le mystère. Modibo Keita ne savait pas demain. Moussa Traoré qui a fait le demain de Modibo, lui aussi ne savait le demain d’ATT. ATT ignorait Amadou Aya. IBK aussi ne savait pas demain du 20 août.
C’est ainsi que nous allons continuer à errer dans l’océan de l’inconnu de demain jusqu’au jour où nous accepterons de suivre nos lois et uniquement nos lois. En cela demain est garanti et perceptible. Un demain rationnel, avantageux et attirant. Un demain qui garantit la stabilité, qui aussi, garantit le crédit.
A notre demain, mardi prochain pour 300ème lettre. Inch’Allah !
Lettre de Koureichy
Source:Mali Tribune