Barack Obama a exhorté mardi soir l’Amérique à ne pas céder à la peur, face aux turbulences économiques comme à la menace du groupe État islamique qu’il a appelé à ne pas surestimer.
Déterminé à marquer le contraste avec les républicains qui espèrent lui succéder à la Maison-Blanche en 2017, le président démocrate, très à l’aise, enjoué, a invité les Américains à accompagner les «extraordinaires changements» en cours.
À l’attention de ses adversaires, M. Obama a mis en garde, à la tribune du Congrès, contre les déclarations excessives sur l’EI selon lesquelles le monde serait engagé dans «la Troisième guerre mondiale». «Elles font le jeu» des djihadistes, a-t-il averti.
«Des masses de combattants à l’arrière de pick-ups et des esprits torturés complotant dans des appartements ou des garages posent un énorme danger pour les civils et doivent être arrêtés. Mais ils ne représentent pas une menace existentielle pour notre Nation», a-t-il martelé lors de son ultime discours sur l’état de l’Union.
Sûr de son effet, il a ajouté: «Si vous doutez de l’engagement de l’Amérique – ou du mien – pour que justice soit faite, demandez à Oussama Ben Laden!».
Ce rendez-vous traditionnel était pour le 44e président des États-Unis la dernière occasion de s’adresser aux Américains en prime time avant que Washington et le reste du pays ne basculent complètement dans une véritable frénésie électorale.
Candidats démocrates et républicains à la présidentielle s’apprêtent à entrer – enfin – dans le vif du sujet avec le début des primaires, le 1er février dans l’Iowa.
Parler du déclin de l’économie américaine est «une fiction politique», a encore lancé M. Obama, dans une référence à peine voilée aux déclarations alarmistes du milliardaire Donald Trump.
Source: lapresse