L’Etat islamique en Irak et au Levant, une filiale d’al-Qaïda en Irak et en Syrie, et qui tient depuis peu la ville de Fallouja, à 60 km de Bagdad, a par ailleurs revendiqué ce samedi 4 janvier l’attentat-suicide perpétré jeudi en banlieue sud de Beyrouth, au Liban, contre le mouvement chiite Hezbollah. Une attaque qui a fait quatre morts.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
C’est le centre américain de surveillance des sites islamistes, SiTE, qui a le premier découvert la revendication par al-Qaïda de l’attentat de la banlieue sud de Beyrouth jeudi.
L’Etat islamique en Irak et au Levant, une branche de al-Qaïda en Irak et en Syrie s’attribue la responsabilité de cet attentat-suicide dans un communiqué mis en ligne sur son site.
Le texte publié ensuite sur Twitter désigne les chiites comme des « Rafidah », un terme utilisé par les extrémistes sunnites pour dénigrer cette communauté. L’Etat islamique affirme ensuite avoir « réussi à pénétrer le système de sécurité du parti du diable », en allusion au Hezbollah, qui signifie en arabe « le parti de Dieu », et à frapper ses bastions au cœur de son carré de sécurité.
Le groupe extrémiste sunnite promet « qu’un lourd tribut sera payé par ces ignobles criminels ». Mais le communiqué ne mentionne pas le nom du kamikaze qui a été pourtant identifié par les enquêteurs libanais.
Il s’agit de Qutaiba Mohamad al-Satem, un jeune extrémiste sunnite originaire du nord du Liban. Son corps, ou ce qu’il en reste, a été remis à ses proches ce samedi 4 janvier. Sa dépouille a été accueillie par des tirs en l’air à Tripoli, ce qui a provoqué une forte tension entre les quartiers sunnites et alaouites de la ville, qui ont échangé des rafales à l’arme automatique, ainsi que des lancers de grenades.
RFI