Le président afghan Hamid Karzaï a renvoyé à plus tard, samedi 4 janvier, la libération d’un groupe de 88 talibans. Les Etats-Unis avait clairement signifié leur opposition à ce geste considérant que les combattants pourraient reprendre le combat.
Officiellement, les agences de sécurité et de renseignements de Kaboul vont « réexaminer » les antécédents des 88 hommes. En attendant, ils restent tous emprisonnés à Bagram, un centre de détention parfois surnommé le « Guantanamo d’Orient ».
Les Etats-Unis qui préparent leur retrait d’Afghanistan se sont clairement opposés à la libération de ce groupe de talibans. « Ces hommes ont du sang sur les mains », a déclaré un sénateur américain en visite cette semaine à Kaboul. Selon cet élu républicain, les détenus afghans sont responsables au total de la mort de 60 soldats de la coalition et de 57 Afghans. Le général américain commandant des forces de l’OTAN dans le pays s’était aussi exprimé dans le même sens.
Le président Karzaï a donc écouté la demande pressante des Américains dans un contexte où la relation Kaboul Washington reste très délicate. Les deux pays n’étant toujours pas parvenus à conclure l’accord bilatéral de sécurité devant régir leur relation après le départ des troupes de la coalition.
