Cette semaine j’ai choisi de parler des journalistes pour rendre un hommage à toutes ces personnes qui nous instruisent, nous informent, nous guident et surtout nous permettent de rester connecter à notre environnement. Mais aussi à tous ceux qui nous ont quittés dans l’exercice de cette fonction.
N’ayant commencé que très récemment à écrire dans la presse, j’ai pu me rendre compte de la difficulté du métier. Que ce soit la presse écrite, la radio ou la télévision…, l’accès à l’information utile, fiable et à temps est un défi majeur.
La responsabilité de transmettre des informations de qualité, authentiques et vérifiables est capitale pour tout média et toute personne évoluant dans ce domaine.
Toutes les informations ne sont pas bonnes à relayer, c’est là qu’il faut faire appel au bon jugement, à la hiérarchie si nécessaire, car une mauvaise information ou une information sensible divulguée peut entraîner de graves conséquences pour la population ou pour celui qui la partage.
Le journaliste au-delà de travailler pour son salaire, est quelqu’un qui se nourrit de savoir, analyse, se forme continuellement, partage et surtout reste proche de la famille, de ces cercles de vie qui sont en même temps une source d’inspiration et de collecte de l’information.
Ces hommes et femmes sont remplis de qualité telle que la curiosité, la créativité, la capacité d’écoute et d’échange, la rigueur, la passion… qualités incontournables face à un métier quelques fois mal apprécié et d’autant plus difficile pour les journalistes de terrain qui couvrent des zones de conflits, des événements risqués, au péril de leur vie.
Le journalisme a pris un coup dur avec le boom des réseaux sociaux. La quantité d’informations partagées, bien souvent inutiles ou peu fiables vient entacher la noblesse de ce métier, qui est basé sur une solide culture générale, d’excellentes qualités rédactionnelles et la maîtrise des technologies de l’information et de la communication.
Nous avons de plus en plus du mal à reconnaître les vraies informations, nous recevons des fakes news à tout moment, d’anciennes informations relayées à nouveau créant la confusion, des messages tronqués, des vidéos montées de toutes pièces… Jusqu’où irons-nous pour faire du sensationnel, et pourquoi ?
Le code de déontologie du journaliste au Mali définit les droits et les devoirs des journalistes. Ce que je retiens de primordial et qui symbolise la responsabilité, à mon sens, est décrit à l’article 5 : “Le journaliste s’interdit le plagiat, la calomnie, la médisance, la diffamation et les accusations sans fondement”.
De même d’autres interdictions bien définies posent un cadre pour contenir les “sorties de route”, voir l’article 7 par exemple : “Le journaliste, en toute circonstance, fait preuve d’intégrité en s’interdisant toute forme de rémunération illicite directe ou indirecte. Il doit refuser tout avantage lié à la publication ou à la suppression d’une information”.
Chers journalistes, vous êtes nos yeux et nos oreilles pour ce que nous ne voyons pas et n’entendons pas en temps réel. Continuez de nous relayer les bonnes informations, les vraies informations et les informations utiles. Par vos mots vous pouvez apaiser et par vos mots vous pouvez aussi attiser.
Chers journalistes, vous êtes acteurs de la paix, de la prospérité et de la richesse intellectuelle. Choisissez d’apaiser, d’informer et d’instruire pour le bien de tous.
Parce que c’est notre Mali.
Muriel Jules
Source: Mali Tribune