Pour que la Côte d’Ivoire redevienne le havre de paix d’antan, les ressortissants des pays membres de la Cédéao qui vivent sur son sol comptent apporter leur pierre à l’édifice. Ils se sont rassemblés ce samedi 4 janvier sur la place Inch’Allah de Koumasi dans le sud d’Abidjan. Un rassemblement organisé par l’Union des ressortissants membres de la Cédéao (Urem-Cédéao).
Le meeting, tout en musique et en démonstrations de cavaliers avec des acrobaties sur des chevaux au galop, s’est déroulé autour des drapeaux des 15 pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, devant un public clairsemé.
L’objectif affiché de l’Urem-Cedeao, c’était de parler des stratégies de l’organisation pour le renforcement de la réconciliation nationale, de la cohésion sociale et de la paix en Côte d‘Ivoire. Mais ces thèmes ne semblent être que des prétextes pour demander des subventions et d’autres avantages auprès des pouvoirs publics ouest-africains.
« Il faudrait que les différentes représentations diplomatiques nous soient ouvertes, et il faudrait bénéficier de passeports diplomatiques. Nous avons besoin d’un siège fonctionnel, d’un siège digne. Il faut le dire sans faux-fuyants, nous avons besoin d’argent », indique le président de l’Urem-Cedeao, Al-Hassan Demba.
Le nombre de ressortissants ouest-africains vivant en Côte d’Ivoire est estimé à près de six millions d’habitants. C’est presque autant que la population du Togo, ou celle de la Sierra Leone par exemple, et c’est plus que les populations du Cap-Vert, de la Gambie et de la Guinée-Bissau réunies. C’est en partie pour cela que l’Urem-Cedeao aimerait bénéficier d’une subvention de la Commission ouest-africaine.