La communauté soufie du Mali, sous la guidance de son Guide spirituel Cheick Soufi Bilal, a célébré avec faste la nuit d’Achoura qui correspond au dixième jour du mois de Muharram. C’était dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 octobre dernier.
Outre les Soufis, l’événement a enregistré la présence du ministre des cultes et des affaires religieuses Thierno Hach Diallo, accompagné de ses proches collaborateurs au nombre desquels Habib Kane et Ibrahim Thiocary. Profitant de l’occasion, il a fait des prédictions sur l’année.
A l’entame du prêche qui y fut consacré, le Guide Soufi dira que cet événement est diversement apprécié au sein de la communauté musulmane. Certains pensent qu’il faut le célébrer dans le recueillement, la tristement car selon eux c’est en cette date que l’Imam Ali dont ils se réclament (PS) a subi le martyr. Donc pas de réjouissance en cette date anniversaire. Par contre d’autres pensent qu’en cette date certains Prophètes ont été délivrés des griffes des mécréants et d’autres événements plus ou moins heureux se sont passés en cette date. Il faut citer entres autres le Déluge, la délivrance de Moussa des griffes du Pharaon etc.
Selon lui, ces différentes appréciations ne doivent en aucun cas être source de division, de tiraillement et de déchirure au sein de la Houma Islamique. A ses dires notre religion au Mali n’a connu la grande déchirure qu’au moment où nous sommes venus avec les grands diplômes des pays arabes. Aujourd’hui ce dont nous avons besoin chez nous au Mali c’est plutôt la cohésion, l’attente, la situation actuelle du pays nous en exige. Selon lui le djihad qui prévaut est celui qui constitue à faire violence sur soi-même et à venir en aide aux âmes en détresse.
Il a profité de l’occasion pour saluer et remercier le ministre Diallo qui a fait honneur à la communauté soufie en la rendant visite en cette nuit vénérable.
Profitant de l’occasion, le Guide Cheick Soufi Bilal, a fait des prédictions sur l’année. Selon lui, d’une manière générale, l’année s’annonce bonne dans bien de domaines. Il y aura beaucoup de bonheurs. La chaleur sera très grande. Les accidents se multiplieront, (que ça soit sur la route, dans l’air ou sur les eaux). Cette année sera marqué par la mort juvénile. La session des pluies sera bonne par endroits, (les endroits qui bénéficieront de la bonne pluviométrie seront supérieurs à ceux qui connaitront des déficits). La foudre causera aussi des dégâts.
Les griots, les animateurs, et autres travailleurs des médias auront une année qui évoluera en dent de scie, ils pourront faire un sacrifice de 7 noix de colas blanches dites yêlê woro. L’année sera bonne pour les marabouts. Ceux qui vivent en aventure peuvent faire un sacrifice de repas (trois plats dont deux seront donnés aux pauvres et le troisième plat sera mangé en famille). Mais leurs parents restés au pays peuvent le faire à leur place. Chaque famille pourra offrir en sacrifice un plat de haricot à manger en famille. Les militaires verront beaucoup de leurs soucis se dissipés. Les chauffeurs de gros porteurs peuvent faire un sacrifice de 7 tacoulas (étant assis dans leur véhicule ils l’offriront aux mendiants). Les vendeurs de carburants fructifieront leurs avoirs mais ils offriront en sacrifice trois taureaux dits sankaba missi (à égorger et offrir la viande aux pauvres ou à en manger en famille). Les gens de métier (artisans et autres) connaitront un début d’année difficile. Les difficultés des orpailleurs depuis trois ne sont pas encore terminées, d’autres gisements seront trouvés.
Les mariages seront abondants et les avortements seront rares. La naissance de garçons sera plus nombreuse, dans les foyers. Des disputes ou concernassions importantes seront à l’ordre du jour entre les leaders religieux.
D’une manière générale, le sacrifice de l’année est le suivant : pour les hommes 12 cauris (dit colokisse konoma) et les femmes 4. Il s’agit de donner l’équivalent en argent à un pauvre.
M FOFANA
Source: Le patriote