Cantonné en vertu de l’accord du 18 juin signé à Ouagadougou, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) est censé être dépourvu de toute action agressive. Sauf que le groupe rebelle se manifeste régulièrement par des pillages et des attaques armés sur des populations favorables à l’unité du Mali.
La dernière « offensive » du groupe armé touareg a eu lieu, le 28 août, à Aguel Hok, au nord de Kidal. Des dizaines de personnes se sont attaquées à des populations arabes pour piller leurs biens. « Ce sont des éléments pro-Azawad qui se sont attaqués à la population d’Aguel Hok, notamment les pro-maliens », confirme un militaire malien à Kidal. La violente agression, selon nos sources, a occasionné l’intervention de la Mission intégrée des Nations Unies de stabilisation du Mali (Minusma).
L’incident a fait au moins un mort et deux blessés dans les rangs des assaillants. Loin de ces champs d’opération, l’armée malienne assiste impuissamment à la scène. « Je ne peux pas confirmer qu’il y a eu usage d’arme à feu mais s’il y a eu mort d’homme, c’est qu’il y a eu des affrontements », spécule un capitaine de l’armée malienne joint par nos soins.
« Le désarmement, ce n’est que de la poudre aux yeux des gens », s’indigne-t-il. Avant de s’interroger : « Comment est-ce qu’on peut dire qu’il y a cantonnement alors que le MNLA est en train de se balader partout avec des armes ? »
Au terme de l’accord préliminaire signé à Ouagadougou le 18 juin dernier, la Minusma et les forces françaises de l’opération Serval sont chargées de la supervision du processus de désarmement des groupes rebelles. Le premier volet de ce processus de désarmement reste le cantonnement des combattants. Plus de deux mois après la signature de cet accord, ce cantonnement laisse à désirer. D’où ces actions d’agression éclairs d’éléments « incontrôlés » de la rébellion.
Seydou Coulibaly
Source: Afribone