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Le gouvernement Diango démissionnaire mardi – Dioncounda passe le témoin à IBK mercredi

La page de la transition politique malienne sera définitivement tournée mercredi 4 septembre avec la passation de témoin du président intérimaire, Pr Dioncounda Traoré, au nouveau président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. La cérémonie qui se veut sobre se déroulera au Secrétariat général de la présidence à Koulouba entre les deux hommes. Mais, la veille déjà, le Premier ministre Diango Cissoko aura rendu la démission de son gouvernement.gouvernement diarra traoré
La cérémonie de passation de pouvoir se déroulera en deux étapes. Le président nouvellement élu arrivera au palais de Koulouba vers dix heures. Il sera reçu par le président sortant, Pr Dioncounda Traoré. Les deux hommes auront un entretien en tête-à-tête de quelques minutes sans doute sur les dossiers les plus sensibles de la nation que l’intérimaire va léguer au nouveau chef de l’Etat.

C’est après cet entretien que la passation officielle de pouvoir va avoir lieu en présence des présidents des institutions et d’autres officiels. Le président IBK accompagnera ensuite son aîné jusqu’à sa voiture, sur le parvis du Secrétariat général de la présidence et celui-ci prendra congé du palais certainement avec beaucoup d’émotion. A partir de cet instant s’achève officiellement la transition et débute alors l’ère IBK.

Mais il faudra attendre le 19 septembre, soit deux semaines plus tard, pour que l’investiture officielle ait lieu. Pour cela, 42 chefs d’Etat et de gouvernement sont invités à Bamako pour être témoins de l’événement. Parmi ceux-ci, on signale des têtes couronnées comme le roi d’Arabie saoudite, Sa majesté Abdallah Ben Abdelaziz Al-Saoud, le roi d’Espagne, sa majesté Juan Carlos 1er, le président des Etats Unis d’Amérique, Barack Obama, le président français, François Hollande, le président chinois, Xi Jinping, le Premier ministre indien.

Il y a peu de chance que toutes ces personnalités fassent le déplacement de Bamako. Seule certitude: la présence de François Hollande. En revanche, la plupart des chefs d’Etats et de gouvernement africains invités seront présents. Il s’agit notamment de Jacob Zuma d’Afrique du Sud, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire qui, en tant que président en exercice de la CEDEAO, a beaucoup contribué au règlement de la crise malienne ; Blaise Compaoré du Burkina Faso, médiateur dans la crise, Idriss Déby du Tchad dont le pays a déployé le plus gros contingent militaire, aux côtés des troupes françaises et africaines, pour venir à bout des hordes de jihadistes et de narcotrafiquants. S’y ajoutent les présidents Thomas Yayi Boni du Bénin qui, à la tête de l’Union africaine, n’a ménagé aucun effort pour plaider la cause du Mali partout dans le monde, notamment auprès du président français. Sans oublier le président Macky Sall du Sénégal et bien d’autres dont le soutien diplomatique a été déterminant pour la sortie de crise.

Au-delà de l’aspect protocolaire, la question qui vient à l’esprit est de savoir si IBK va tout de suite former son gouvernement et se mettre au travail ou s’il va attendre l’issue des législatives pour constituer son équipe à la lumière des réalités sorties des urnes. Il semble que la première hypothèse sera la bonne.

En effet, pour éviter un vide du pouvoir, IBK formera immédiatement un gouvernement qui sera constitué de personnalités du RPM bien sûr, de personnalités issues de formations politiques alliées qui lui ont apporté leur soutien lors des deux tours de l’élection présidentielle et aussi de personnalités choisies non pas pour leur coloration politique mais pour leur compétence, donc des technocrates. Cette équipe se mettra immédiatement à la tâche et est susceptible de subir des correctifs à la fin des élections législatives.

Il faut rappeler que les dossiers brûlants ne manquent pas. Ils sont relatifs à la négociation d’une paix durable dans la région de Kidal, la reconstruction de l’armée malienne pour la mettre en état de faire face à sa mission régalienne de défense de l’intégrité du territoire national et de sécurisation des personnes et de leurs biens. Ce qui devrait passer par son épuration des brebis galeuses et de ceux ayant déshonoré le drapeau national sur le champ de batailleune plus grande professionnalisation des troupes. Un processus déjà en cours avec l’aide de l’Union européenne.

Ensuite la relance de la machine économique qui devrait s’opérer plus aisément avec le déblocage des 3,2 milliards d’euros que la communauté internationale a mobilisés pour le Mali avec le soutien de la France de François Hollande. Il s’agira à ce niveau de présenter des projets dont l’utilité publique ne souffre d’aucun doute et dont l’impact sur la croissance est indiscutable.
S’y ajoute une demande sociale qui est pressante avec le chômage des jeunes, la mal-vie de larges couches de la population, l’école à remettre en marche, la cherté de la vie, etc.

Bruno D SEGBEDJI
Source: L’Indépendant

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