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Les nouveaux camions citernes « CARAPACE » du Service des Essences des Armées sont arrivés au Mali

Comme annoncé en mai dernier, les premiers CAmions Ravitailleurs Pétroliers de l’Avant à Capacité Étendue [CARAPACE] du Service des Essences des Armées [SEA] ont été engagés au Mali au titre de l’opération Barkhane le 26 août. Ces véhicules ont été envoyés plus précisément à Gao, sur la plateforme opérationnelle « Désert » [PFOD] de Gao.

Vue des camions ravitailleurs (CARAPACE) dans la zone du service des essences des armées (SEA), sur la PFOD de Gao, au Mali, le 27 août 2018.

Les trois premiers CAmions RAvitailleurs Pétroliers de l’Avant à Capacité Étendue (CARAPACE) sont arrivés ce dimanche 26 août sur la PFOD de Gao pour renforcer le détachement du service des essences des armées. Il s’agit de la première projection en opération extérieure de ce type de véhicule. Réalisé par les entreprises Scania France, Maisonneuve et Titan Aviation, le CARAPACE est un véhicule tous chemins 8×6 d’une capacité d’emport de 22m3, disposant d’excellentes capacités de roulage sur sable. Il a pour vocation de réaliser le transport de carburant entre les diverses plates formes opérationnelles de la bande sahélo-saharienne, ou d’appuyer les groupes tactiques désert dans leurs opérations. Emmené par un équipage de deux personnes, il dispose d’une cabine blindée et selon le besoin de protections supplémentaires. Une mitrailleuse téléopérée peut être mise en place sur le toit de la cabine.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe environ 4 000 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces  armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace notamment dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel en cours d’opérationnalisation.

Il s’agit du premier déploiement opérationnel pour le CARAPACE, commandé à 34 exemplaires pour le SEA dans le cadre d’un contrat notifié à Scania France, Maisonneuve et Essonne Sécurité.

Le déploiement du CARAPACE va apporter une réelle plus-value aux opérations du SEA dans la mesure où ce camion est mieux protégé que ses prédécesseurs, grâce notamment à une cabine blindée de niveau 2B, une grille amovible de protection contre les roquettes RPG et des brouilleurs anti-IED (engins explosifs improvisés).

Doté d’un tourelleau 12,7 mm téléopéré, il peut en outre être sollicité pour des missions de type FARP [Forward Amunition and Refuelling Point – point de recomplètement munition et carburant dans la profondeur], en particulier pour soutenir les forces spéciales.

Comme l’explique l’État-major des armées, ces trois CARAPACE, qui ont chacun une capacité d’emport de 22m3, à transporter du caburant « entre les diverses plates formes opérationnelles de la bande sahélo-saharienne » ou à « appuyer les groupes tactiques désert dans leurs opérations. »

Dans son dernier rapport d’activité, le SEA précise par ailleurs que la mobilité des CARAPACE a été améliorée afin de leur permettre d’évoluer en « terrains sablonneux ». Cette adaptation s’est faite dans le cadre d’une procédure d’urgence opérationnelle [UO] conduite par la Direction générale de l’armement [DGA].

Peu souvent sous les projecteurs, le SEA assure une activité soutenue (et essentielle) dans la bande sahélo-saharienne [BSS], où il mène ses opérations depuis 13 emprises réparties dans cinq pays au profit de la force Barkhane et de la TF Sabre (forces spéciales). Il « s’appuie chaque fois que cela est possible sur les possibilités d’externalisation afin de limiter l’empreinte logistique. Sont traités en priorité les boucles arrières de transport et une majorité des boucles avant lorsque les conditions sécuritaires le permettent », lit-on dans son rapport d’activité pour 2017.

L’an passé, ce service a « projeté », sur l’ensemble des théatres d’opérations, 31% de ses effectifs militaires. Un « pourcentage élevé en raison de la diminution du nombre de personnels affectés au SEA », précise le document.

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