Les membres de la Commission dialogue et réconciliation ont rendu hier une visite de courtoisie au Premier ministre Diango Cissoko qui était entouré de ses proches collaborateurs. La rencontre qui a vite pris l’allure d’une séance de travail a été l’occasion pour le président de la CDR, Mohamed Salia Sokona, de faire le point de ce que sa structure a fait depuis son installation. Maintenant que la Commission est en place, sa priorité, selon son président est d’aller se confronter au terrain et cela le plus rapidement possible. “Comme on le dit, c’est le terrain qui commande. Il va falloir que l’ensemble des membres de la commission se déploient sur le terrain et c’est ça la priorité aujourd’hui”, a-t-il indiqué.
Le Premier ministre, ancien médiateur de la République, a saisi l’occasion pour féliciter les membres de la CDR et pour leur donner de conseils pour le bon fonctionnement de la structure. Diango Cissoko a aussi réaffirmé l’engagement et la disponibilité de son gouvernement à accompagner la commission dans l’accomplissement de sa mission.
Créée par le Conseil des ministres du 6 mars dernier et placée directement sous l’autorité du chef de l’Etat, la Commission dialogue et réconciliation est composée d’un président, de deux vice-présidents et de trente commissaires. Pendant deux ans, elle a pour mission de rechercher, par le dialogue, la réconciliation entre toutes les communautés maliennes. A ce titre, elle est chargée, entre autres, de recenser les forces politiques et sociales concernées par le processus de dialogue et de réconciliation ; d’identifier les groupes armés éligibles au dialogue conformément à la Feuille de route pour la Transition ; d’enregistrer les cas de violation des droits de l’homme commis dans le pays du début des hostilités jusqu’à la reconquête totale du pays ; de proposer les moyens de toute nature susceptibles de contribuer à surmonter les traumatismes subis par les victimes ; d’identifier et de faire des propositions pour la réalisation des actions destinées à renforcer la cohésion sociale et l’unité nationale.
M. KEITA
Source: L’Essor