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Les jeunes maliens : acteurs majeurs de la Réforme du Secteur de la Sécurité et du processus de Désarmement, Démobilisation et R

Les 28 février, 1 et 2 Mars derniers, la Section Désarmement, Démobilisation et Réinsertion et de la Réforme du Secteur de la Sécurité de la MINUSMA (RSS-DDR), a organisé à Bamako, un atelier d’information et de sensibilisation des jeunes leaders de la société civile sur la RSS et le processus de DDR. Trois jours qui ont permis de partager des informations utiles avec 120 jeunes du Mouvement national de la société civile “Maliden” (MNM), venus des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Bamako.

Avaient également pris part à cet atelier, le Président du Comité Exécutif du Conseil National de la Jeunesse, Souleymane Sidibé, Sina DEMBELE Directeur National de la Jeunesse, le chercheur en RSS-DDR Hafizou Touré, et pour représenter la Section RSS-DDR de la MINUSMA, Sailfou Coulibaly et Éric Blaise. Ce dernier a, dans son mot de bienvenue, rappelé que : « la MINUSMA est convaincue du rôle que peuvent jouer les jeunes leaders dans la sensibilisation et l’appropriation du processus RSS-DDR, afin que les informations atteignent tous les jeunes du Mali ».
En guise d’introduction, un exposé sur l’Accord pour la paix et la réconciliation a été fait par le Dr Lala Mint Mohamed, Vice-présidente de l’autorités intérimaires du cercle d’Almoustarat dans la région de Gao. La Section de la Communication stratégique et de l’Information publique de la MINUSMA a pour sa part présenté les différentes composantes civiles et en uniforme de la Mission, ainsi que leurs rôles dans le cadre de la Résolution 2423 (2018) du Conseil de sécurité de l’ONU, fixant son mandat. Les nouvelles priorités de l’ONU pour le Centre – notamment le rétablissement de l’autorité de l’État, la protection des civils et la stabilisation – ont attiré l’attention des jeunes participants.
Tout au long de ces trois jours de travaux, les jeunes ont pu débattre sur des questions pertinentes telles que la réforme du secteur de la sécurité, la faible gouvernance de l’arsenal sécuritaire et policier de l’État, la crise sociopolitique et la recrudescence de l’insécurité. Ils ont compris que c’est pour ces raisons que les autorités maliennes ont décidés de réformer la sécurité, en engageant des acteurs étatiques et non étatique, qui ont décidés de conjuguer leurs efforts, afin d’aboutir à la sécurisation effective des personnes et de leurs biens, sur toute l’étendue du territoire malien.
Débats, questions et réponses ont animés le deuxième jour de travaux. Les jeunes des huit régions ont fait cas des différents défis auxquels ils sont confrontés et leurs besoins prioritaires dans leurs localités respectives. Le chef du comité régional du mouvement “Maliden” à Tombouctou a, de son côté, alerté sur le besoin de désarmer les jeunes de sa région. Selon-lui : « Le trafic d’armes est répandu à Tombouctou, c’est devenu un business ». Il a également appelé le gouvernement à sécuriser l’axe Tombouctou- Sévaré pour faciliter la libre circulation des biens et des personnes.
Selon les jeunes, les causes de l’insécurité sont à chercher du côté du banditisme et du terrorisme. Pour y faire face, Éric Blaise pointe le rôle central que la société civile et la population locale peuvent jouer dans les processus de RSS mais aussi de DDR. Pour Hafizou Touré, chercheur en la matière, les défis et le potentiel caché des jeunes dans le processus de DDR-RSS n’est pas à négliger : « Ce que les jeunes peuvent faire c’est sensibiliser sur le processus et accompagner les autres jeunes, tout en faisant de la veille citoyenne des actions qui faciliterons le DDR-RSS ». Un point de vue illustré par la Résolution 2250 (2015) du Conseil de sécurité de l’ONU. Celle-ci se concentre entièrement sur le rôle des jeunes hommes et femmes dans la mise en œuvre de la paix et la lutte contre l’extrémisme violent. Cette résolution définit également les jeunes et les organisations dirigées par des jeunes, comme des partenaires importants dans les efforts mondiaux visant à lutter contre l’extrémisme violent et promouvoir une paix durable.
Le fruit de trois jours de réflexion…
Pendant les travaux de groupe, les jeunes ont insisté sur l’importance de l’inclusion et la citoyenneté au-delà des origines ethniques, linguistiques ou “raciales”. Les experts de la MINUSMA ont expliqué les formes de sécurité y compris la sécurité humaine qui a attiré l’attention des participants.
Le Coordinateur général de la Commission nationale de DDR, Moussa Haidara, a présenté l’état des lieux du Processus dans les 6 régions ciblées. « On a pu enregistrer environ 1425 combattants sans incident majeur malgré les difficultés rencontrées », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Notre préoccupation est que le DDR apporte une contribution à la paix et la stabilité au Mali ».
Après la restitution qui a évalué le niveau de compréhension des participants, les facilitateurs du Mouvement “Maliden” ont pu collecter auprès des 120 jeunes, des propositions d’activités futures, convertibles en projets ou programme d’action. Il s’agit de formations des jeunes en entreprenariat ; de création d’activités génératrices de revenus par les femmes en milieu rural; de réinsertion socio-politique et économique des talibés ; de faciliter l’accès aux services sociaux de bases ; de mettre en place un programme de protection des femmes et filles ; d’actions volontaires ; de valorisation de la richesse interculturelle pour la paix et la non-violence, de la répartition égale des ressources de l’état, d’une réforme institutionnelle et administrative.

SourceMinusma

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