Les hommes sont tous pareils, ils te peignent le monde en rose, te bâtissent des palais sur des nuages, avant de déguerpir et dissiper le mirage qu’ils n’ont cessé de tisser lors de la séduction laissant leurs amoureuses, bercées par la mélodie de l’illusion.
Mais puisque ce constat commence à dater, comment se fait-t-il que Eve n’aie pas pris les prédispositions nécessaires pour se prémunir contre cette déception ? Pourquoi les hommes sortent toujours moins traumatisés de l’échec des histoires d’amour que les femmes ? Ce qui nous ramène à la question fort effrayante : est ce que les hommes sont plus intelligents que les femmes ?
Les premiers éléments de réponses se trouvent dans la manière avec laquelle se forment les couples et comment se passe le jeu de séduction. La femme ayant le choix entre les coqs de la bassecour qui se mettent à sautiller dans leur danse nuptiale pour la séduire, ne se voit pas obligée d’analyser pour quel raison les perdants ne lui ont pas plu. Son souci premier c’est de profiter de son élu le temps qu’elle s’ennuie de lui pour en choisir un autre parmi le bouquet de prétendants qui sont en constante attente.
L’homme ayant l’obligation de séduire et de charmer n’a pas cette chance permanente de choix, après ses premiers échecs de séduction, il a l’obligation de comprendre pour quelle raison il a échoué pour pouvoir exceller lors de sa prochaine tentative. Et puis quand il réussit à séduire et qu’après un certain temps il y’a rupture, sa partenaire peut trouver preneur dans la semaine qui suit alors qu’une longue période de chômage technique et de rejet de candidature l’attends.
Sa technique pour contrecarrer ces carences est double. Primo, dire à sa dulcinée ce qu’elle attend, car les fois d’avant ou sa fierté et son honnêteté ne lui ont pas permit de le faire, il s’est fait éjecté dés les premiers instants. Désormais, il serait plus futé et plus à l’écoute et surtout aux normes de sa promise quitte à se surpasser et à jouer un personnage qui n’est pas obligatoirement le sien rien que pour passer cette phase cruelle de la présélection. Après, adviendra que pourra. Deuxio, pour ne plus revivre la période cauchemardesque et offensante d’oisiveté affective, il va prendre tout ce qui passe et se créer son propre catalogue et il ajournera son choix pour plus tard. Il essaiera de rééquilibrer ce rapport de force en ayant lui aussi des plans de secours. Sauf que la différance c’est qu’il n’y a aucun engagement entre la femme et son plan de secours alors que pour lui, il doit l’entretenir, si ce n’est les entretenir.
Finalement, c’est ce point fort initial qu’à la femme de pouvoir choisir qui ne l’empêche d’être plus apte de s’adapter aux situations que les hommes, elle n’arrive pas à assimiler la passage du statut ou elle ne devait faire aucun effort pour choisir à une certaine époque de jeunesse au statut ou elle devrait faire un effort phénoménal pour garder son jules quand l’âge avance un peu.
D’ailleurs, les femmes croient toujours (surtout au moment du mariage) que l’homme les a délaissé pour prendre une autre (celle que sa mère lui a choisi, ou peut être une vierge avec qui il n’a pas consommé de plaisirs charnels), or en réalité, il en avait cinq de dulcinées, et s’il en élit une, c’est qu’il fera automatiquement quatre de déçues.
La conclusion c’est qu’il ne s’agit pas d’intelligence, mais de différences de parcours, si c’est les femmes qui avaient l’obligation sociale d’aller vers les hommes pour les séduire, elles seraient plus performantes avec la capacité de leurs cerveaux, mais tant qu’ils n’ont pas eu ce besoin, c’est l’homme qui développe ces techniques et demeure plus apte à s’adapter à tous genres de situations pendant que les femmes pleurent la disparition de la race du prince charmant.
Deux solutions possibles (mais non garanties et pas faciles à adopter) seraient de ne pas faire vivre ces traumatismes à ces jeunes pour ne pas leur permettre d’évoluer en créatures mensongères et d’apparence, et surtout d’appréhender les analyses qu’elles feuillettent pour comprendre ce qu’elles doivent faire et comment elles doivent agir pour préserver leurs couples au lieu d’utiliser ses analyses comme ultimes preuve de la décadence de la race des mâles et de s’apitoyer sur leurs sorts. Il ne s’agit pas de prendre conscience qu’il peut être avec d’autres, il s’agit de comprendre comment en faire son jardin privé en lui ôtant tout besoin d’aller ailleurs. La femme qui comprendra ça ne sera pas seulement plus intelligente que les hommes, mais aussi plus intelligente que les autres femmes. Parole de charlatan.
Par Charlatan