Le jeudi 28 mai dernier, les Ferdi (forces vives engagées résolument pour la démission d’IBK) ont adressé une lettre au président IBK. Occasion pour cette association d’interpeller le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, sur certains maux qui minent le pays. Dans cette lettre, ce nouveau mouvement exige sa démission pure et simple.
Mais où vas le Mali ? La question s’impose, car, plus que jamais, les appels à la démission du président IBK se multiplient. Aussi, un nouveau mouvement dénommé Ferdi, (Biprem et association partenaires) exigent la démission du président dans une lettre. Dans ce courrier, le mouvement ne porte pas de gant pour fustiger la gouvernance actuelle. Les griefs tenus contre IBK portaient entre autres sur la gestion scandaleuse de l’argent public : « Le détournement de centaines de milliards de F CFA lors des achats de l’avion présidentiel, des équipements militaires, des engrais frelatés, l’acquisition frauduleuse des 1000 tracteurs… L’impunité érigée en mode de gouvernance… En cette année 2020, malheureusement, force est de constater, Monsieur le Président, que la grave et continuelle détérioration de votre gestion économique, sociale, culturelle, éducationnelle, politique, a mis notre pays en danger de disparition sur l’arène des nations et pour causes : Des centaines de milliards de F CFA au début de votre régime (2013-2014), les détournements de fonds publics se chiffrent maintenant à plus d’un millier de milliards de F CFA. Dans cette mouvance, une loi d’orientation et de programmation militaire, votée par l’Assemblée Nationale du Mali, a accordée à l’armée malienne la faramineuse somme de 1 230 563 972 349 Milliards F CFA sur une période de cinq ans (2015-2019). A ce jour 04 mars 2020, l’armée malienne est dépourvue de moyens aériens, d’armes de guerre adéquates, d’eau, de nourriture et perd régulièrement des hommes par centaines à travers le pays. Cet argent a donc fait l’objet d’un détournement à grande échelle et sans aucune interpellation. Sur la base des rapports du BVG relatifs à l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires, une plainte pour détournement de deniers publics qui avait été déposée le 07 Juin 2018 auprès du doyen des juges d’instruction du Tribunal de Grande Instance de la Commune III par le Biprem Fasoko, contre 4 Ministres et un Conseiller à la Présidence ( Messieurs Soumeylou Boubeye Maiga, Mme Boiré Fily Sissoko, Moustapha Ben Barka, Mahamadou Camara, Sidi Mohamed Kagnassy), est restée sans suite».
En outre, les ferdi dénoncent l’insécurité généralisée sur l’ensemble du territoire : « braquage, tuerie de civils, enlèvement des candidats dont du chef de fil de l’opposition ». Les ferdi s’offusquent également des arrestations arbitraires et des actes d’intimidations (Clément Dembélé, Nouhoum Sarr). Le mouvement s’insurge aussi contre la situation actuelle de l’école : « le peuple malien ne supporte plus de voir ses enfants errer dans les rues depuis des mois, faute d’écoles ouvertes, consécutives au fait de non-respect des engagements signés par votre gouvernement avec les enseignants… ».
Ainsi, face à tous ces manquements graves liés à votre gouvernance, le BIPREM FASOKO et association partenaires érigés en Ferdi exigent : « la démission du président IBK et la dissolution de l’assemblée nationale de la « honte » conclu la missive… ».
Mémé Sanogo
Source: Aube