Le chef des Forces de défense du peuple ougandais, le général Katumba Wamala, a déclaré vendredi avoir passé beaucoup de temps lors de son récent voyage aux Etats-Unis à expliquer qu’aucune preuve ne soutient les récentes allégations selon lesquelles les troupes ougandaises auraient exploité des femmes sexuellement en Somalie.
Human Rights Watch, une organisation basée à New York, a publié un rapport plus tôt ce mois-ci selon lequel des troupes de maintien de la paix ougandaises en Somalie avaient exploité sexuellement des femmes et des filles vulnérables.
“C’est une des choses qui m’a pris beaucoup d’énergie avec mes amis aux Etats-Unis, parce que ça les a piqués au vif”, a-t-il confié à la presse au quartier général de l’armée à Kampala.
Le général Wamala a affirmé avoir demandé à HRW de fournir des preuves avant de publier le rapport afin de rendre justice aux victimes, mais l’organisation a refusé, soutenant qu’elle doit protéger ses sources.
“Si vous protégez les sources, comment puis-je rendre justice aux victimes si je ne sais pas qui sont les individus impliqués ? Les victimes doivent fournir des preuves et comparaître devant un tribunal”, a-t-il affirmé.
Le général Wamala a indiqué que l’Union africaine (UA) enquête sur les allégations et que l’Ouganda est prêt à punir tout officier reconnu coupable.
Les Etats-Unis sont parmi les conseillers principaux de la force de maintien de la paix de l’Union africaine en Somalie. L’Ouganda fournit l’essentiel de ces troupes.