L’ONG Wild Foundation, les Nations unies et les autorités nationales s’inquiètent de l’augmentation des actes de braconnage qui visent les éléphants maliens. Et dont les groupes terroristes seraient en partie responsables.
57 éléphants ont été tués depuis le début de l’année dans la région du Gourma. Sur une population totale estimée à moins de 350 éléphants.
Ces actes de braconnage ne sont pas vraiment nouveaux, mais ce qui inquiète, c’est d’abord leur nette augmentation, ainsi que leurs auteurs. Sophie Raviers est en charge de l’Environnement pour les Nations unies au Mali.
« On a des suspicions. Notre piste privilégiée c’est que les braconniers sont liés aux groupes armées terroristes. Ils participent au financement de ces groupes au travers du trafic d’ivoire. Ça peut être à la fois la population locale et aussi des personnes venant de l’extérieur du Mali », analyse la responsable.
L’Etat malien a décidé d’installer cinquante gardes forestiers supplémentaires dans la zone du Gourma. Une initiative saluée par les défenseurs de l’environnement, qui plaident également pour une implication de l’armée nationale.
« Il y a besoin de patrouilles. Il y a eu plusieurs études de faites quand il y avait des patrouilles des forces armées maliennes dans les endroits où les éléphants se déplacent, ça réduisait le nombre de braconnage. Donc l’idée serait de préparer des patrouilles régulières, pour à la fois réduire l’insécurité dans la région et le braconnage », estime Sophie Raviers.
Ces derniers mois, les agents maliens des Eaux et forêts ont été à plusieurs reprises visés par des attaques terroristes.
source : RFI