Ce mercredi, les Egyptiens retournent aux urnes pour la deuxième journée de vote sur la nouvelle constitution. Un texte que l’homme fort du pays, le général Sissi, demande aux électeurs d’approuver alors que les Frères Musulmans appellent à boycotter le scrutin. La première journée de vote a vu une mobilisation plus importante que lors du dernier référendum en décembre 2012. Et les femmes semblent s’être fortement mobilisées.
Ce sont les femmes qui ont dominé le scrutin. Elles y étaient majoritaires. Des femmes qui se vengeaient d’une Confrérie qui leur avait enlevé des droits acquis de haute lutte comme celui de l’égalité avec les hommes. Et ce dans une ambiance souvent festive comme l’illustre cette vidéo qui a envahi les médias sociaux d’une quinquagénaire voilée se livrant à une danse du ventre.
Il est vrai que dans les bureaux de vote, la majorité écrasante des électeurs étaient du même bord, celui du « oui » puisque les partisans du « non » ont boycotté le scrutin. Une participation qui relevait surtout du rejet des Frères musulmans qui n’ont jamais été populaires en milieu urbain. Dans les quartiers populaires ce sont les salafistes qui se sont fait remarquer. Ces anciens alliés islamistes des Frères musulmans sont devenus les ennemis jurés de la Confrérie
Une journée de vote marquée par des violences
La journée a commencé par une bombe qui a explosé devant un tribunal du Caire une heure avant l’ouverture des bureaux de vote. Dans la journée, des accrochages ont fait quatre morts quand la police est intervenue contre des Frères musulmans qui bloquaient l’accès de bureaux de vote dans un village islamiste de Guizèh au sud du Caire. Il y a quatre morts aussi à Sohag en Haute-Egypte où des membres de la Confrérie ont tiré sur des électeurs dans un quartier chrétien, selon le ministère de l’Intérieur. Il y a enfin eu un mort à Béni Souef à une centaine de kilomètres au sud du Caire.
rfi