Qualifiant le coup d’État du 18 août contre le régime de Ibrahim Boubacar KEITA d’une saga des opportunistes, Mme DIAWARA Aissata Lady TOURE peint en noir le bilan d’un an de la transition. Selon elle, depuis le coup d’État, la situation du pays ne fait qu’empirer du jour au jour. De la sécurité, en passant par l’éducation et les autres secteurs du pays, la Présidente des femmes du RPM insiste que le Mali n’a aussi souffert pendant ces douze derniers mois. Lisez sa réaction.
Un an après une sortie de certains opportunistes politiciens ne pouvant jamais avoir le pouvoir par les urnes a été aidé par des jeunes militaires innocemment entrainés dans ce jeu politique sans préparation préalable.
Et depuis ce jour à quoi le peuple malien se rend compte ? Ironie du sort, tout ce qu’ils reprochent au président Ibrahim Boubacar Keita à savoir : l’insécurité, la mauvaise gouvernance et la délinquance financière, la corruption et le népotisme sont devenus leurs sports favoris.
Aujourd’hui, tous ces maux sont multipliés par cinq. En plus de ceux déjà cités plus haut, s’ajoute la cherté de la vie qui a atteint son paroxysme sous cette transition spéciale du Mali. Rien n’est plus accessible au marché. Les femmes maliennes souffrent dans leur panier et au plus profond de leur âme. Le Malien lambda ne peut plus se permettre les trois repas quotidiens.
Parlons d’insécurité ! Il ne se passa pas seul jour au Mali actuel où il n’y a pas moins de 30 morts sur le territoire malien. Les villages continuent d’être la cible meurtrière des terroristes, avec son lot de désolation. .
En ce qui concerne la mauvaise gouvernance, la charte de la transition est violée de plus belle, même le discours du président de la transition est biaisé car il a bien spécifié que les recommandations issues du Dialogue National Inclusif seront bien appliquées. Échec et mate, son Premier ministre parle d’Assise nationale alors « qui dirige ? ». Ainsi, les textes sont violés délibérément. Pire, certains responsables ne jouent pas correctement leur rôle. Les secrets de l’Etat sont vilipendés sur les réseaux sociaux et l’impunité devient grandissante.
Que dire d’un Ministre de la République qui se fait voir devant une foule qui va à l’encontre des décisions de justice. Le cas de jeune arpète de la rue, propulsé sur le fauteuil d’une institution de la République, est la parfaite illustration que le Mali est dirigé par des stagiaires.
La délinquance financière : Est-ce que le Gouvernement et son PM ont déclaré leurs biens comme le recommande la constitution ? Non. ! Cette délinquance financière doit commencer pendant les 30 dernières années, y compris la gestion des membres du M5 RFP tous anciens dignitaires de notre Etat commun.
Pour la lutte contre la corruption et le népotisme, commençons par la composition du gouvernement, c’est tout simplement dommage ! Tout le temps on crie « ma famille d’abord », cette fois ci, c’est les casseurs d’institutions d’abord, ensuite les parents des militaires. Comment le CNT a été mise en place ? Est-ce la représentation du peuple ? Et si on ne prend pas garde, je n’arrive même pas à prononcer ce que je pense, que le tout puissant nous préserve.
La vie chère : jamais le Mali n’a connu une telle hausse de prix des denrées alimentaires ; en un mot tout est cher. La viande reste à 3000fcfa, je n’en dis pas plus.
En somme, après un an du putsch c‘est le désespoir total des pauvres populations et la mort subite de la démocratie au Mali. partis politiques réveillez-vous. !
Source : Info-Matin