Le Centre Aoua KEITA abrite depuis hier l’atelier national de formation des formateurs sur l’élaboration et la budgétisation des plans d’action qui intègrent les VBG, pratiques néfastes et santé de la reproduction (SR) et leur cadre de suivi-évaluation. Le programme s’inscrit dans l’initiative Spotlight avec comme ambition de permettre aux décideurs et autres acteurs de mieux appréhender les enjeux relatifs aux VBG/VFF et au Genre dans ses zones d’intervention.
L’ouverture des travaux était présidée par le ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille Mme Wadidié Founè COULIBALY ; en présence du représentant de la mairie de la commune III, Issa NIAMBELE ; du représentant du HCR, Buti S. KALE, etc.
L’un des objectifs de l’atelier est de former 40 formateurs potentiels des 5 localités d’intervention du programme initiative Spotlight : le district de Bamako, les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou. Ils ont été choisis parmi les 200 acteurs précédemment formés sur l’élaboration et la budgétisation des plans d’actions qui intègrent les VBG, pratiques néfastes et SR et le cadre de suivi-évaluation.
Les bénéficiaires de cette formation ont divers profils. Ils sont notamment des acteurs des associations de défense des droits des femmes, des para-juristes, de confessions religieuses dans les processus de plaidoyer et de négociation ciblant les institutions et responsables de l’État jouant un rôle stratégique dans la préparation et l’adoption de mesures et législations.
Financé par l’Union Européenne, au Mali, l’initiative Spotlight est mise en œuvre par cinq agences du Système des Nations Unies (ONU Femmes, PNUD, UNFPA, UNHCR et UNICEF) en partenariat avec le Gouvernement de notre pays, à travers 13 départements ministériels et les OSC dans les domaines constituant ses six piliers.
Selon les initiateurs de cette rencontre, la lutte contre les violences revêt une importance capitale à l’échelle mondiale et dans le contexte du Mali, où plus de 31 460 incidents de VBG ont été enregistrés dans la période de 2012 à 2021, d’après les données du système de gestion de l’information liée à la violence basée sur le genre dans le cadre des opérations humanitaires (GBVIMS) au Mali.
Parmi les incidents rapportés en 2020, les personnes survivantes étaient à 99% des femmes, avec une proportion élevée de filles de moins de 18 ans, qui représentent 61% des survivants.
Dans son intervention, le représentant du HCR, Buti S. KALE, a réitéré l’engagement et la disponibilité du système des Nations unies pour soutenir les efforts du Gouvernement dans la défense et la promotion des droits humains en général, et ceux des femmes et filles, en particulier.
A l’ouverture de travaux, le ministre Mme WADIDIE Founè COULIBALY, a tenue à saluer et remercier l’Union européenne, les Agences du système des Nations unies ainsi que toutes les bonnes volontés citoyennes pour leur engagement aux côtés des autorités.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info-Matin